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Pour le président Santos, le désarmement des Farc est un "jour historique"

Interviewé par Marc Perelman, le président colombien, actuellement en visite officielle en France dans le cadre de l’Année France-Colombie, s’exprime notamment sur les accords de paix avec les FARC et les défis du post-conflit, ou encore les efforts dans la lutte antiterroriste.

Les Nations unies doivent annoncer officiellement vendredi que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont rendu leurs dernières armes dans le cadre de l'accord de paix signé avec le gouvernement colombien, a déclaré le président colombien Juan Manuel Santos lors d’une interview réalisée par France 24 et RFI. Pour le Prix Nobel de la paix, il s'agit d’une "journée historique" et "d’une transition définitive vers la paix".

L'accord de paix, signé par le gouvernement colombien et les FARC le 24 novembre 2016, à l'issue de quatre ans de négociations, a mis fin au plus vieux conflit armé d'Amérique latine, qui a fait plus de 220 000 victimes. Il prévoyait que les guérilleros marxistes déposent progressivement leurs armes dans un délai de 180 jours à partir du 1er décembre. Ce délai a finalement été repoussé à fin juin en raison de problèmes logistiques.

Le président Santos, qui était en visite officielle en France dans le cadre de l’Année France-Colombie, a expliqué que l’accord de paix est irréversible et que même les critiques n’entraîneront pas un retour du conflit avec les Farc.

Manuel Santos s’est aussi exprimé sur l’attentat qui a coûté la vie à deux Colombiens et une Française la semaine dernière à Bogota. Il a expliqué que les enquêteurs étudient plusieurs pistes pour trouver les auteurs.

En ce qui concerne la crise qui secoue son voisin le Venezuela, le président colombien a déclaré que son pays voulait jouer le rôle de médiateur afin d’empêcher que les tensions ne se transforment en guerre civile.