Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, a présenté mardi ses condoléances aux familles du journaliste kurde et du journaliste français, qui ont perdu la vie à Mossoul, alors qu'ils enquêtaient pour l'émission "Envoyé Spécial".
"Nous devons demeurer forts et présenter nos condoléances les plus sincères à leurs familles." Le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a rendu hommage, mardi 20 juin, au journaliste kurde Bakhtiyar Addad et au journaliste français Stephan Villeneuve. Ils ont tous deux perdu la vie après l'explosion d'une mine à Mossoul, en Irak, alors qu'ils enquêtaient pour l'émission "Envoyé Spécial".
"Je suis profondément attristé par cette nouvelle car je connaissais Bakhtiyar Addad. Je veux présenter mes condoléances à sa famille ainsi qu'aux proches du journaliste français, dont j'ai appris la mort ce matin", a-t-il ajouté.
Lundi après-midi, Reporters sans frontières avait annoncé que trois journalistes français avaient été blessés lors de l'explosion d'une mine à Mossoul, tandis que le journaliste kurde qui les accompagnait avait été tué sur le coup. Le lendemain matin, France Télévisions, qui diffuse l'émission "Envoyé Spécial", annonçait que Stephan Villeneuve avait succombé à ses blessures, a annoncé.
Légion d'honneur
L'Élysée a annoncé dans la foulée que Stephan Villeneuve serait fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. Le président Emmanuel Macron avait rendu hommage dès lundi soir au journaliste irakien tué et aux trois journalistes français blessés à Mossoul, exprimant "la solidarité de la France et du chef de l'État à l'égard de ces hommes et ces femmes qui font leur travail avec beaucoup de courage".
L'Irak est l'un des États les plus meurtriers pour les journalistes. Selon RSF, depuis 2014, 26 sont morts.
En avril 2013, le journaliste Stephan Villeneuve avait livré pour l'émission Reporters de France 24 un reportage sur la ville d'Alep en état de siège, diffusé en exclusivité sur la chaîne. Le grand reporter, présent en plateau, était revenu sur la situation en Syrie et sur les conditions de tournage de son reportage.
Avec AFP