À Athènes, lundi, le ministre français de l'Économie s'est dit optimiste pour le prochain Eurogroupe consacré à la dette grecque, malgré les divergences entre Berlin et le FMI. La Grèce espère le versement crucial d'une nouvelle tranche d'aide.
Bruno Le Maire était à Athènes, lundi 12 juin, pour "faciliter les négociations" sur la dette grecque en vue de l'Eurogroupe de jeudi. Mission réussie aux yeux du ministre français de l'Économie.
"Depuis quinze jours, je multiplie les rencontres et je suis optimiste que nous aurons une bonne solution, nous ne sommes pas loin d'un accord (à l'Eurogroupe)", a également assuré Bruno Le Maire devant le Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
itAu cours de sa visite, le ministre français a "salué le courage d'Alexis Tsipras" et du gouvernement grec dans son ensemble pour "les décisions importantes et difficiles qu'ils ont prises au cours des derniers mois", en acceptant notamment de faire voter des réformes ardues pour la population, mais censées ramener la Grèce à la santé économique.
Un Eurogroupe déterminant
La Grèce a notamment besoin que l'Eurogroupe s'entende sur le prochain déboursement, dans le cadre du plan d'aide de 86 milliards d'euros signé en juillet 2015. Le pays doit en effet rembourser plus de sept milliards d'euros à ses créanciers le mois prochain.
La situation est actuellement bloquée parce que la zone euro, en particulier l'Allemagne, exige que le FMI participe financièrement au plan, mais celui-ci ne veut pas le faire sans engagement des Européens à alléger la dette grecque (179 % du PIB). Or Berlin est très réticent à un tel engagement avant les législatives de septembre.
Avec AFP