![Législatives au Royaume-Uni : Theresa May en mauvaise posture Législatives au Royaume-Uni : Theresa May en mauvaise posture](/data/posts/2022/07/22/1658490139_Legislatives-au-Royaume-Uni-Theresa-May-en-mauvaise-posture.jpg)
Theresa May et Jeremy Corbyn se sont à nouveau affrontés lors d'un "duel" télévisé à distance vendredi. À moins d'une semaine des législatives anticipées, la Première ministre a perdu sa large avancée dans les sondages.
Theresa May a défendu vendredi 2 juin sa décision d'organiser les législatives du 8 juin au Royaume-Uni, malgré des sondages en baisse à l'approche du scrutin. À moins d'une semaine du vote, la Première ministre britannique a participé sur la BBC à un duel télévisé avec le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn, tous deux étant interrogés successivement, et séparément, par le public et un journaliste.
Lors d'une séquence délicate pour la chef de l'exécutif conservatrice, elle s'est vu demander d'expliquer ses revirements successifs sur différents sujets, à commencer par sa décision d'organiser ce scrutin alors qu'elle avait assuré ne pas vouloir le faire. "J'aurais pu rester en poste pour encore quelques années et ne pas convoquer d'élection. J'ai eu le culot de le faire", a déclaré Theresa May, employant un registre de langage inhabituel pour un Premier ministre britannique. Elle assure également ne pas avoir de regrets malgré des sondages qui, s'ils donnent toujours le parti conservateur vainqueur, lui sont bien moins favorables qu'il y a encore quelques semaines.
"Le seul sondage qui compte, c'est celui qui aura lieu le jour du vote", a-t-elle dit, affirmant que seuls les Tories respecteraient "la volonté des Britanniques de faire le travail et de réussir le Brexit".
Autre moment difficile pour la Première ministre : une question posée par une jeune fille souffrant de troubles mentaux, au bord des larmes en décrivant un système de santé public (NHS) incapable de répondre humainement à ses difficultés. "Je ne vais pas chercher à trouver des excuses pour la manière dont on vous a traitée", a répondu Theresa May, disant vouloir améliorer la détection des troubles mentaux à l'école.
"Protéger notre industrie"
Face au même public, Jeremy Corbyn, chantre de la gauche, a assuré être l'homme de la situation pour mener à bien le Brexit. "Nous allons immédiatemnt mettre en place une autorité qui assure aux ressortissants de l'UE le droit de rester dans ce pays", a-t-il lancé. "Nous allons aussi négocier avec l'UE pour garantir l'accès commercial au marché européen et assurer le mainteint des conditions que nous avions obtenues en étant membre de l'UE, car il est crucial de protéger notre industrie."
Pacifiste convaincu, le leader du Labour a été longuement cuisiné sur son approche en matière d'usage de l'arme nucléaire, refusant de dire clairement s'il était prêt à utiliser le feu nucléaire en cas d'attaque contre le Royaume-Uni. "Je considère l'idée d'avoir à utiliser une arme nucléaire comme résultant d'un échec du système diplomatique mondial", a-t-il répondu.
Avec AFP