Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 24 mai, les réactions à l’attentat qui a fait 22 morts et une soixantaine de blessés à l’Arena de Manchester, lundi soir.
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Beaucoup de réactions dans la presse internationale, ce matin, à l’attentat de Manchester.
«Nos prières vont à ceux qui manquent à l’appel et à ceux qui sont morts», titre The Manchester Evening News, qui a ajouté à sa manchette le hashtag «WestandTogether», «nous sommes ensemble», et lancé une cagnotte pour venir en aide aux familles des victimes. A la une, les photos de ceux dont les familles sont toujours sans nouvelles et celles de victimes assassinées. A la une du Guardian, les visages de deux d’entre elles, « deux vies volées par la terreur». L’une avait huit ans, et s’appelait Saffie Rose, «une belle petite fille dans tous les sens du terme», selon son école. Elle est morte, dans l’attentat, tout comme Georgina Callender, qui, elle, avait 18 ans. Décrite comme une élève «adorable et populaire», la jeune fille disait être était une «super fan» de la chanteuse Ariana Grande. La jeunesse, rappelle Le Soir, est l’une des principales cibles du groupe Etat islamique, qui a revendiqué l’attaque. C’est contre ses crimes et pour manifester leur solidarité envers ses victimes que des milliers de Mancuniens se sont réunis hier soir, comme ces jeunes femmes qu’on voit à la une du journal allemand Die Welt, avec une pancarte disant leur amour pour leur ville, «I love Manchester». Alors que l’équipe de Manchester United dispute ce soir la finale de la Ligue Europa face à l'Ajax d’Amsterdam, la version sports du Sun a choisi de relayer le massage de l’entraîneur du club mancunien, José Mourinho: «Nous ne pouvons enlever de nos esprits et de nos cœurs les victimes et leurs familles, mais je sais que les gens de Manchester sauront faire face comme un seul homme».
On en sait un peu plus ce matin, sur les victimes de l’attaque. La petite Saffie Rose, nous apprend The Washington Post, était en train de quitter le concert avec sa mère et sa sœur, quand la bombe a explosé. Séparée d’elles dans la cohue qui a suivi, Saffie s’est retrouvée seule, sa mère et sa sœur, blessées, étant envoyées dans deux hôpitaux différents. Ce n’est que le lendemain matin que sa famille et ses proches ont appris sa mort. Saffie Rose dont l’innocence et celle des autres victimes a été «déchiquetée au nom d’un objectif idéologique et politique», accuse The Guardian, qui se dit d’autant plus gagné par l’émotion que c’est à Manchester, il y a près de deux siècles, qu’ont été publiées ses premières éditions. Manchester dont le journal salue la capacité à s’unir face à ceux qui tentent de la diviser. «Comme Manchester, écrit le journal, nous devons lutter contre la tentation de céder à nos peurs les plus profondes. Les terroristes peuvent tuer et mutiler, mais ils ne constituent pas une menace existentielle pour notre nation. Ce serait une erreur que de leur offrir la possibilité de le croire. Notre mode de vie, est notre force, et non une faiblesse. Les nations dirigées par la paranoïa et la peur sont celles qui prennent les mauvaises décisions. Ne perdons pas de vue les valeurs qui font ce que nous sommes, ces valeurs que nous avons vues à l’œuvre à Manchester». Parmi ces valeurs évoquée par The Guardian, il y a l’amour de la culture et de la musique - à voir dans le dessin publié par le quotidien panarabe basé à Londres, Asharq Al Awsat, qui montre un terroriste cagoulé coupant les cordes d’un violoncelle, armé non pas d’un archet mais d’un couteau.
L’auteur de l’attentat de Manchester est un enfant de la ville. Le portrait le plus complet que nous ayons de lui est esquissé par The Times, qui raconte que les parents de Salman Abedi avaient fui la Libye de Kadhafi, et obtenu le statut de réfugiés en Angleterre au début des années 90. C’est là qu’était né Salman, âgé de 22 ans au moment de l’attentat. Un jeune homme décrit comme un garçon à la personnalité assez effacée, fan de cricket et de Manchester United, un ancien étudiant en business et management – des études auxquelles il avait mis un terme en 2015. D’après The Telegraph, sa radicalisation, très probablement récente, pourrait être liée à la fréquentation d’extrémistes présents à Manchester, dont beaucoup auraient gardé des relations très étroites avec la Libye. Le journal rapporte que les services de police cherchent à savoir si Salman Abedi avait notamment des liens avec Abdelraouf Abdallah, présenté comme un terroriste libyen, condamné en juillet dernier à 5 ans et demi de prison pour avoir tenté de mettre en contact des aspirants djihadistes de Manchester avec le groupe Etat islamique.
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