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Attentat de Manchester : la police identifie l'auteur et recherche d’éventuels complices

La police britannique a annoncé, mardi, avoir identifié l'auteur présumé de l'attentat de Manchester, survenu la veille. Les enquêteurs ont en outre arrêté un homme de 23 ans, qui serait, selon les médias locaux, le frère du kamikaze.

L'enquête progresse. L'auteur présumé de l'attaque, qui a fait 22 morts lundi soir dans une salle de concert bondée de Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, a été identifié comme étant Salman Abedi.

Selon plusieurs médias britanniques, Salman Abedi serait né à Manchester en 1994 de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi pour trouver refuge au Royaume-Uni. D'abord à Londres, puis dans la banlieue résidentielle de Fallowfield, au sud de Manchester, depuis une dizaine d'années.

C'est dans ce quartier pavillonnaire, constitué de maisons modestes en briques rouges, que les forces de l'ordre ont procédé à des perquisitions. Des policiers étaient postés à l'entrée d'une petite maison, d'autres passaient dans le jardin, laissant penser qu'il s'agit d'une demeure où a résidé Abedi, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Renforcement du niveau d'alerte terroriste

Si le kamikaze semble avoir agi seul, les autorités cherchent à savoir s'il n'a pas bénéficié du soutien d'un réseau, a déclaré le chef de la police de Manchester, Ian Hopkins. La police britannique a, par ailleurs, annoncé l'arrestation d'un homme de 23 ans, au sujet duquel elle n'a fourni aucun autre détail, mais qui pourrait être, selon des médias britanniques, le frère de Salman Abedi.

La Première ministre britannique a annoncé mardi soir le renforcement du niveau d'alerte terroriste de "grave" à "critique". "Nous ne pouvons ignorer la possibilité qu'un groupe d'individus plus large soit lié à l'attentat de Manchester", a souligné Theresa May, qui a également annoncé le déploiement de l'armée pour épauler la police. Le niveau "critique" signifie qu'une attaque est considérée comme imminente.

D'après la police des transports, le kamikaze a activé sa charge au niveau des accès reliant la salle de concert au réseau de transports en commun de Manchester. Selon une source proche de l'enquête, des pièces métalliques et des boulons avaient été ajoutés à la charge pour amplifier les conséquences de l'explosion.

Une version qui contredit celle de l'organisation État islamique (EI). Dans sa revendication diffusée sur la messagerie Telegram, le groupe terroriste évoque pour sa part des engins explosifs déposés "au milieu d'un rassemblement de croisés".

L'EI, qui a revendiqué une série d'attaques commises sur le sol européen, comme à Paris, à Nice ou encore à Bruxelles, Saint-Pétersbourg, Berlin et Londres, ne nomme pas cette fois l'auteur de l'attaque, contrairement à ses habitudes.

L'organisation semble aussi contredire un autre message publié sur son organe de communication, dans lequel est évoqué un "groupe d'assaillants". Cette dernière formule a par la suite été retirée.

Avec Reuters et AFP