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À la une de la presse internationale de ce lundi 15 mai, l’inquiétude après la cyberattaque qui a frappé plus de 200 000 victimes dans au moins 150 pays depuis vendredi. Les experts redoutent une recrudescence du virus aujourd’hui.

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La presse internationale revient sur la cyberattaque géante qui a frappé 200 000 personnes au cours du week-end. D’après The Guardian, qui cite le patron d’Europol, une augmentation du nombre de victimes serait à redouter ce lundi « lorsque les gens retourneront à leur travail le matin et allumeront leur ordinateur », après un dimanche plutôt calme.

Alors que les auteurs de cette attaque utilisent une brèche du système d’exploitation Windows décelée depuis longtemps par l’agence de sécurité nationale américaine NSA, le groupe Microsoft a mis en garde hier les gouvernements contre la tentation de cacher des failles informatiques éventuellement repérées. « Les gouvernements devraient voir cette attaque comme un signal d’alarme », a prévenu le directeur juridique du géant informatique américain. S'il fallait imaginer un « scénario équivalent » dans la vraie vie impliquant des « armes conventionnelles », tout s'est passé « comme si l’armée américaine s'était fait voler des missiles Tomahawk », poursuit Microsoft. Rien de moins…
 

The Guardian plaide en faveur d’un « effort collectif » pour protéger la sécurité sur internet et pousse un coup de gueule. Le journal s’indigne en particulier de ce que le coût des failles informatiques soit supporté uniquement par les seules victimes : « Il n’existe pas d’autre industrie où les fabricants assument aussi peu leur responsabilité légale pour le manque de sécurité ou de fiabilité de leur produit », accuse le journal, qui cite l’exemple de l’agence nationale de santé britannique, très durement touchée par ces attaques : « Si la NHS avait acheté une flotte d’ambulances présentant un défaut de fabrication, le constructeur aurait été immédiatement poursuivi. Mais lorsqu’il s’agit d’un fournisseur de logiciel, alors celui-ci se tire d’affaire, en faisant payer pour une mise à jour ». « Il est temps de mettre en place un contrôle démocratique sur ce système numérique féodal », demande The Guardian, tandis que The New York Times se demande comment attraper les pirates informatiques. La réponse est assez étonnante : à l’ancienne, en sécurisant la scène du crime, en collectant des preuves matérielles, et en essayant de remonter les indices jusqu'à leurs auteurs... Autant de bonnes vieilles méthodes d’enquête traditionnelles, mâtinées toutefois d'« un zeste » de numérique, nature des actes oblige…

Autre surprise : la jeunesse de l’informaticien britannique qui aurait permis de stopper l’attaque de vendredi. D’après The Telegraph, Marcus Hutchins, 22 ans tout juste et vivant encore chez ses parents, serait parvenu, presque par hasard, à entraver la progression du logiciel de racket qui s’est propagé à grande vitesse. Pour résumer, le jeune homme, spécialisé dans la sécurité informatique et les logiciels malveillants, aurait observé que chaque machine infectée se connectait à un même nom de domaine – nom qu’il a décidé d’acheter, pour la modique somme de 9,78 euros… Ce qui aurait d’abord ralenti la propagation du virus, avant de l’arrêter. Marcus Hutchins se trouve être, outre un petit génie informatique, un passionné de surf, d’après The Telegraph, qui voit en lui une sorte de « héros accidentel ».

Jeune, il l'est lui aussi, du moins pour un chef d'État : à 39 ans, Emmanuel Macron a été officiellement investi hier à la présidence de la République. Tout comme elle a scruté avec attention sa campagne, la presse internationale s’intéresse de près aux débuts d’Emmanuel Macron à l’Élysée… Politico revient notamment sur son discours d’investiture, et sur la façon dont il aurait à la fois tenté de « rassurer ses soutiens sur sa détermination à engager des réformes » et de « tendre la main aux nombreux Français qui ont voté pour les candidats populistes de la droite et de la gauche », Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon…

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