Les Allemands de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se rendent aux urnes dimanche pour des élections régionales. Les résultats du scrutin pourraient être un bon indicateur en vue des législatives, qui auront lieu en septembre prochain.
C’est une élection cruciale. Les électeurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se rendent aux urnes dimanche 15 mai pour des élections régionales décisives en vue des législatives allemandes du 24 septembre, où Martin Schulz sera opposé à la chancelière sortante Angela Merkel.
Le SPD de Martin Schulz, à la baisse dans les sondages, va tenter de conserver le contrôle du Land, le plus peuplé d'Allemagne, qui compte 18 millions d'habitants, soit près du quart de la population totale du pays. La région est gouvernée par une coalition "rouge-verte" constituée du SPD (sociaux-démocrates) et des Verts.
Après deux humiliantes défaites depuis le début de l'année au niveau régional, d'abord en Sarre puis dans le Schleswig-Holstein, le SPD a grandement besoin d'un succès dimanche pour que son candidat à la chancellerie, Martin Schulz, retrouve des couleurs et de sérieuses chances de victoire le 24 septembre.
L'influence sur la politique nationale
L'irruption de l'ex-président du Parlement européen sur la scène politique nationale avait fait monter dans un premier temps les intentions de vote du SPD, au point de menacer les chances d'Angela Merkel, mais le parti de Willy Brandt est de nouveau à la traîne dans les sondages, derrière le bloc conservateur CDU-CSU.
Les dernières enquêtes d'opinion créditent le SPD de 27 % d'intentions de vote au niveau national, son niveau le plus bas depuis plus de trois mois.
Les élections en Rhénanie-du-Nord-Wesphalie, Land qui regroupe un tiers des grandes entreprises d'Allemagne, et comprend le bassin industriel de la Ruhr, a traditionnellement exercé une influence notable sur la politique nationale.
En 2005, la déroute du SPD dans ce Land avait conduit le chancelier d'alors, Gerhard Schröder, à convoquer des législatives fédérales anticipées, qu'il avait perdues face à Angela Merkel.
Avec AFP