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En meeting à la Villette, Emmanuel Macron tacle le FN, "parti de l'anti-France"

Le candidat du mouvement En marche ! a tenu un meeting lundi à la Villette. Quelques heures après le discours de Marine Le Pen, il a répondu à la candidate du Front national, taxant son parti de formation "anti-France".

Devant les quelque 10 000 personnes venues dans une ambiance enjouée de fin de campagne assister, lundi 1er mai, à son discours porte de la Villette, à Paris, Emmanuel Macron en a appelé à "l'esprit de résistance" face à l'extrême droite, dénonçant dans le Front national "le parti de l'anti-France".

"Le parti des agents du désastre, les instruments du pire, l'extrême droite française elle est là, avec leur parti Front national. Ils guettent depuis si longtemps l'effondrement que nous vivons pour en tirer profit", a déclaré Emmanuel Macron face à des supporters dont beaucoup portaient des t-shirts colorés. "Ils utilisent la colère, ils propagent le mensonge. Depuis des décennies ils attisent la haine, fomentent les divisions, imposent leur discours de discrimination", a-t-il ajouté.


Moment fort sur la famille

Quelques heures plus tôt, Marine Le Pen s'était livrée à une longue et virulente attaque contre celui qu'elle a qualifié de "winner autoproclamé", lors de son dernier grand meeting avant le second tour, près de Paris.

"Mme le Pen a parfaitement résumé la situation ce midi avec sa grossièreté bien connue", a déclaré le candidat. "Elle a dit 'c'est En Marche ! ou crève'. Elle a raison, En Marche !, c'est nous !"

Selon Romain Brunet, envoyé spécial de France 24 sur place, le moment fort de son discours a eu lieu lorsqu’Emmanuel Macron, répondant à Jean-Marie Le Pen qui l’accusait le matin de parler d’avenir "alors qu’il n’a pas d’enfants", a évoqué sa relation avec ses "petits-enfants de cœur" : "C’est une relation filiale qui s’est construite et dans laquelle rien n’est dû, quelque chose que Jean-Marie Le Pen ne pourra jamais connaître."

"Ces réformes, […] nous les ferons"

Sur un point plus politique, Emmanuel Macron a opposé une fin de non-recevoir à Jean-Luc Mélenchon en refusant d'abandonner sa réforme du droit du travail, mais s'est engagé à rencontrer "toutes" les organisations syndicales et patronales s'il est élu président le 7 mai.

"Les Françaises et les Français se sont exprimés et ont choisi le projet qui porte ces réformes, je ne vais pas les trahir en me reniant. Et je veux demain pouvoir agir, être efficace. Donc ces réformes, nous les avons conçues, portées, nous les ferons", a-t-il justifié.

Jean-Luc Mélenchon, qui a refusé de dire s'il voterait blanc ou pour Emmanuel Macron, avait appelé dimanche le candidat d'En marche! à faire un "geste" en direction des Insoumis, lui suggérant de "retirer son idée de réforme du code du travail".

Avec AFP et Reuters