Jean-Marie Le Pen a affiché son soutien à sa fille lors de son traditionnel discours du 1er-Mai, lundi. L'ancien président du Front national a également vanté une politique nationaliste et fait huer Emmanuel Macron.
Comme tous les ans, Jean-Marie Le Pen a prononcé, avec quelques difficultés, lundi 1er mai, son traditionnel discours aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc à Paris. Malgré des problèmes techniques qui l’ont empêché de parler avec un micro, l’ancien président du Front national a rendu hommage à Jeanne d’Arc, "le plus grand homme de l'histoire", et vanté le nationalisme comme "l'amour de la nation".
Arrivé en voiture dans la veste rouge qui avait marqué les esprits le 1er mai 2015, Jean-Marie Le Pen a également fait applaudir sa fille qui a, selon lui, les "compétences" pour devenir présidente. "Offrons-lui dimanche le muguet de la victoire, vive Marine, vive Jeanne", a-t-il lancé.
Il a été accueilli par quelques 300 militants, agitant des drapeaux français, sous les slogans "la France aux Français", "bleu blanc rouge" et "l'islam hors d'Europe".
Macron rend hommage à Brahim Bouarram
À la tribune, Jean-Marie Le Pen a fait huer Emmanuel Macron, "énarque pantouflard fabriqué et propulsé par les médias". "Il nous parle d'avenir mais il n'a pas d'enfants, il nous parle des travailleurs mais c'est un ancien banquier", a-t-il lancé.
Le candidat du mouvement En Marche ! se trouvait à ce moment à quelques centaines de mètres de là, sur le pont du Carrousel. Il était venu fleurir la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l'extrême droite en 1995, en marge d'un rassemblement politique de Jean-Marie Le Pen. Le jeune homme avait péri noyé.
Une heure auparavant, l'actuelle maire socialiste de Paris Anne Hidalgo était, elle aussi, venue fleurir la stèle, également en compagnie du fils de la victime, Saïd, mais aussi d'élus parisiens.
Présent au traditionnel rassemblement en mémoire de Brahim Bouarram, qui a suivi l'hommage et réuni plusieurs centaines de personnes, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon n'a pas prononcé de discours mais a donné une accolade à Saïd Bouarram, a constaté une journaliste de l'AFP.
Avec AFP