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Récit d'un 1er-Mai dans une France divisée

Quinze ans après avoir fait bloc contre le Front national, c'est en ordre dispersé que les syndicats ont défilé, lundi 1er mai, tandis qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés à distance, à six jours du second tour.

À moins d'une semaine du second tour, cette journée du 1er-Mai a été riche en événements politiques, entre les traditionnels défilés syndicaux et les meetings des deux candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les reporters de France 24 étaient mobilisés.

• En fin de matinée, Jean-Marie Le Pen a déposé une gerbe devant la statue de Jeanne d'Arc, à Paris, et prononcé son traditionnel discours. Non loin de là, Emmanuel Macron a rendu hommage à Brahim Bouarram, jeté dans la Seine en 1995 par des militants d'extrême droite.

• Marine Le Pen a tenu son dernier grand meeting de campagne à Villepinte, inauguré par un discours de Nicolas Dupont-Aignan. "Faites barrage à la finance" qui "a cette fois un nom", a exhorté Marine Le Pen en ciblant son adversaire au second tour.

• Emmanuel Macron était en meeting à La Villette. "Face aux injures et à l'obscénité du Front national, nous allons refonder" le pays, a déclaré le candidat d'En Marche !.

• Le rassemblement CFDT/Unsa, qui appelle à voter pour Emmanuel Macron, a eu lieu en fin de matinée à Paris, avec les étudiants de la Fage ou encore SOS Racisme.

• Le cortège CGT/FO/FSU/Solidaires, qui a appelé à "faire barrage" à Marine Le Pen, a défilé dans l'après-midi. Des heurts ont éclaté en marge de la manifestation, qui a réuni 30 000 personnes selon la police, 80 000 selon les organisateurs.