
Les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept, réunis samedi à Bruxelles, ont adopté à l'unanimité les principes devant guider la négociation avec le Royaume-Uni sur sa sortie de l'Union européenne.
Les dirigeants des 27 ont adopté "à l'unanimité" les grands principes de la négociation à venir avec le Royaume-Uni sur le Brexit, a annoncé, samedi 29 avril, sur Twitter le président du Conseil européen, Donald Tusk.
"Orientations adoptées à l'unanimité. Le mandat ferme et équitable de l'UE à 27 pour les discussions sur le Brexit est prêt", a-t-il écrit sur le réseau social en plein sommet extraordinaire à Bruxelles.
Dans la foulée, François Hollande a déclaré que "l'Europe saurai[t] défendre ses intérêts". "Il y aura forcément un prix et un coût pour le Royaume-Uni", a-t-il ajouté, dans la lignée de l'avertissement lancé il y a deux jours par Angela Merkel.
L'Allemagne et les autres pays européens n'entendent pas donner au Royaume-Uni un accès plein et entier au marché intérieur de l'UE sans maintien d'une libre circulation des citoyens européens. Ce que Londres refuse. La Première ministre britannique a en outre accusé l'UE de "s'unir contre nous [le Royaume-Uni]".
"Personne ne s'est allié contre le Royaume-Uni", a tenu à préciser, samedi, Angela Merkel. Et d'ajouter : "Que nous, les 27, nous nous allions et parlions d'une seule voix, c'est la chose la plus naturelle du monde. Mais ce n'est pour autant que nous nous allions contre quelque chose".
Trois millions d'expatriés européens en Grande-Bretagne
Le texte de huit pages adopté scinde en deux phases la négociation, qui débutera après les élections générales anticipées du 8 juin au Royaume-Uni. La première doit porter sur les priorités devant figurer dans l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'UE, parmi lesquelles la préservation des droits des expatriés européens vivant en Grande-Bretagne (environ 3 millions de personnes), la facture que le Royaume-Uni devra régler en sortant (plusieurs dizaines de milliards d'euros), les questions frontalières (notamment concernant l'Irlande), et les accords internationaux.

Le Conseil européen devra décider à l'unanimité - d'ici la fin de l'année, espèrent les Européens - si les progrès sur la première phase ont été suffisants pour enclencher la deuxième phase. Il s'agira alors d'engager le travail sur les futures relations du Royaume-Uni avec l'UE, notamment sur un accord commercial, les services financiers et la coopération dans les domaines de sécurité, de défense et de politique étrangère.
Avec AFP et Reuters