Google et Facebook ont reconnu vendredi avoir été parmi les victimes d'un arnaqueur lituanien qui leur a soutiré, d'après le magazine Fortune, 100 millions de dollars.
Même les plus géants du Net peuvent tomber des vieux pièges sur Internet. Google et Facebook ont reconnu, vendredi 28 avril, avoir été trompés par un ressortissant lituanien dans une arnaque qui leur a coûté 100 millions de dollars, d'après le magazine Fortune. Les deux groupes n'ont pas confirmé le montant exact, mais leur porte-parole a assuré que l'argent perdu avait été récupéré.
L'homme qui a réussi à tromper en ligne la vigilance de deux des multinationales les plus en pointe en matière d'Internet, Evaldas Rimasauskas, a été inculpé aux États-Unis pour fraude et usurpation d'identité le 21 mars. À cette occasion, le FBI avait expliqué que le suspect avait réussi, entre 2013 et 2015, à se faire transférer 100 millions de dollars "de la part d'une multinationale américaine du secteur high-tech et d'un géant américain des réseaux sociaux". Le magazine Fortune a réussi à mettre un nom sur les deux victimes, après une enquête d'un mois.
Simple comme des emails
Evaldas Rimasauskas a simplement utilisé des emails pour venir à bout de la vigilance des équipes de Google et Facebook. En fait, il a fondé en Lettonie une entreprise - Quanta - du même nom qu'un important partenaire taïwanais des deux géants du Net. Il s'est ensuite fait passer pour un employé de la société asiatique, avec laquelle Google et Facebook avaient l'habitude de conclure des contrats de plusieurs millions de dollars. Sauf que cette fois-ci, les sommes versées étaient directement placées sur des comptes en banque contrôlés par Evaldas Rimasauskas.
Pour rendre son arnaque plus crédible, il avait créé des faux bons d'achat, des faux contrats et des lettres qui semblaient avoir été signées par les dirigeants de la société taïwanaise.
"Cette affaire doit servir de signal d'alarme : toutes les entreprises, même les plus sophistiquées, peuvent toutes être les victimes de ce genre d'arnaque électronique", a résumé le département américain de la Justice dans son acte d'accusation contre Evaldas Rimasauskas. S'il est reconnu coupable, le Lituanien de 48 ans risque une peine maximum de 20 de prison avec un minimum de deux ans derrière les barreaux.