logo

En Russie, les locaux de l'antenne russe du mouvement politique d'opposition Open Russia ont été perquisitionnés jeudi. Une opération qui intervient deux jours avant une manifestation contre le pouvoir organisée à l'appel de cette organisation.

Une perquisition s'est déroulée jeudi 27 avril dans les locaux de l'antenne russe du mouvement politique Open Russia (Russie ouverte), a annoncé sur son site internet cette organisation financée par l'opposant en exil à Londres et ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski. Cette opération policière intervient alors que la branche d'Open Russia basée en Grande-Bretagne a été déclarée indésirable mercredi par les autorités russes.

"Personne n'a donné les raisons de la perquisition (...)", a précisé l'organisation sur son compte Twitter. Elle fait état de la saisie dans ses locaux de l'équipement typographique et environ 100 000 flyers disant "On en a marre!", imprimés en vue d'une manifestation qu'elle organise samedi.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué jeudi que ce rassemblement n'avait pas été autorisé, prévenant qu'il fallait s'attendre à "des actions de la part des autorités".

Rassembler les forces pro-européennes en Russie

Lancé en septembre 2014 par Mikhaïl Khodorkovski, le mouvement Open Russia s'est fixé pour objectif de rassembler les forces pro-européennes en Russie en vue de constituer une opposition unifiée au président Vladimir Poutine. Arrêté en 2003, l'opposant a passé près de dix ans en prison pour "vol par escroquerie à grande échelle" et "évasion fiscale" avant d'être gracié en 2013 par Vladimir Poutine. Il vit désormais en Europe.

Le Parquet russe reproche à la branche britannique d'Open Russia de promouvoir "des programmes et des projets destinés à discréditer le résultat des élections et à les faire reconnaître comme illégitimes". Ses activités "visent à inciter à des manifestations et à déstabiliser la situation politique, ce qui constitue une menace pour (...) la sécurité de l'État", selon le communiqué.

Une loi signée en 2015 par Vladimir Poutine permet de désigner des organisations étrangères actives en Russie comme "indésirables". Elles peuvent ensuite être interdites, qu'il s'agisse d'ONG, de fondations ou d'entreprises.

Avec AFP