Un navire espion de l'armée russe a coulé jeudi en mer Noire après avoir percuté un autre bateau, pour une raison indéterminée. Son équipage a été secouru, ont précisé les gardes-côtes turcs et l'état-major russe.
L'incident s'est produit jeudi 27 avril à la mi-journée, près de l'entrée du détroit du Bosphore, au large de la ville côtière turque de Kilyos, dans une zone enveloppée de brouillard. C'est là, en mer Noire, qu'un navire espion de l'armée russe a coulé après avoir percuté un autre bateau pour une raison indéterminée, ont indiqué les gardes-côtes turcs et l'état-major russe, en précisant que l'équipage avait pu être secouru.
Immédiatement après l'incident, le Premier ministre turc Binali Yildirim a téléphoné à son homologue russe Dimitri Medvedev pour lui faire part de sa "tristesse", a rapporté l'agence de presse progouvernementale turque Anadolu. "Tous les membres d'équipage du navire de renseignement Liman sont vivants, en bonne santé et en ce moment se préparent à une évacuation d'un navire de secours turc vers un bateau russe", a pour sa part indiqué l'armée russe, citée par les agences de presse russes.
"Le Liman a coulé après avoir subi une brèche sous la ligne de flottaison", a confirmée l'armée russe. Les gardes-côtes turcs ont mobilisé des vedettes pour se rendre sur le lieu du naufrage afin de porter secours au vaisseau, a précisé le responsable des gardes-côtes turcs.
Une collision accidentelle a priori
Selon les médias turcs, 78 personnes se trouvaient à bord du vaisseau russe qui est entré en collision avec un navire de transport de bétail. La chaîne d'information turque NTV a rapporté que le navire transportant le bétail, battant pavillon togolais, n'avait subi que des dégâts mineurs et qu'il pourrait reprendre sa route après des contrôles. L'agence de presse turque Dogan et plusieurs chaînes de télévision ont indiqué que la zone de la collision était plongée dans un épais brouillard au moment du choc, ce qui semble indiquer que l'incident était accidentel. Le trajet du navire espion russe n'était pas connu dans l'immédiat.
Des dizaines de navires militaires russes empruntent chaque mois le détroit du Bosphore en direction ou en provenance des côtes syriennes, un trafic qui suscite la curiosité de nombreux habitants d'Istanbul. Ces allées et venues de navires russes forment une chaîne d'approvisionnement logistique informellement baptisée "Syria Express" et destinée à soutenir les forces de Moscou engagées en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad. Les relations entre la Russie et la Turquie, qui soutient quant à elle l'opposition syrienne, se sont réchauffées au cours des derniers mois, après une période de vive crise consécutive à un grave incident aérien.
Avec AFP