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"Battre le FN ne suffit pas"

Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 24 avril : les réactions de la presse étrangère au premier tour de la présidentielle en France.

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La presse européenne avait les yeux rivés sur le scrutin. Elle réagit elle aussi aux résultats de ce premier tour de la présidentielle française.
«Ce sera Macron contre Le Pen», annonce The Guardian, qui présente l’arrivée en tête du «challenger» Emmanuel Macron comme « un coup porté à l’establishment », et sa présence au second tour face à Marine Le Pen comme la manifestation d’une «division politique profonde». «Ce sera Macron ou Le Pen», répète Der Tagesspiegel en Allemagne, en évoquant un «affrontement clair» entre un candidat, Emmanuel Macron, «incarnant l’ouverture au monde», et une candidate, Marine Le Pen, «qui prône le retrait de l'UE, la réintroduction du franc et l’arrêt brutal de l'immigration». «La France va devoir choisir entre l’optimisme et la colère», résume le Süddeutsche Zeitung, toujours en Allemagne.
«En marche», titre Le Soir, en Belgique, qui parle d’«un duel inédit», d’«un choc entre deux modèles» que tout opposerait, avec «deux choix très clairs pour le futur de la société française». En Suisse, La Tribune de Genève met en garde cette «France qui gagne, qui croit en ses chances et veut se projeter dans le monde avec optimisme en plébiscitant Emmanuel Macron». Cette France doit à présent «réussir le plus difficile, un projet pour tous. Sinon, le FN arrivera au pouvoir tôt ou tard. Battre le FN n’est pas encore gagner la présidentielle».
La presse américaine s’inquiète également de la présence de Marine Le Pen au second tour. «Jamais l’extrême-droite anti-immigrés n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Seconde guerre mondiale en France», s’alarme The New York Times, qui explique que Marine Le Pen est parvenue à sortir le Front national des «ombres de la marginalité» côtoyées durant ses 40 premières années. Le quotidien américain évoque un «séisme» politique, relevant également «les rapides ralliements, venus de tous les partis, à Emmanuel Macron» ainsi que la constitution de ce fameux «Front républicain» qui se forme «à chaque fois que le FN s’approche un peu trop près du pouvoir». «La question est de savoir si cette fois, ce front tiendra toujours aussi bien qu’auparavant», poursuit The New York Times. «Même si le résultat de ce premier tour n’est pas une surprise, ne vous y trompez pas : cette présidentielle en France est une élection historique», écrit The Washington Post, qui s’interroge sur les répercussions de l’absence, au second tour, des deux grands partis traditionnels, les Républicains et les socialistes, et sur les conséquences de cette absence lors des législatives de juin prochain.
La presse étrangère s'inquiète également de la menace terroriste qui pèse sur cette élection, comme en témoigne ce dessin de Brian Adcock pour The Independent. On y voit un coq gaulois se rendant aux urnes muni d’un gilet pare-balles.
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