Un homme a été tué par balle dans la nuit de jeudi à vendredi à Caracas, lors des manifestations contre le président vénézuélien Nicolas Maduro. Une "marche du silence" est convoquée par l'opposition pour samedi.
Violences et pillages ont marqué la nuit de jeudi à vendredi 21 avril à Caracas, après une nouvelle journée de protestations au Venezuela contre le président socialiste Nicolas Maduro. Un homme a été tué par balle, a annoncé le maire du quartier de Sucre où le drame a eu lieu. "C'est avec une grande douleur que j'annonce la mort par balle de Melvin Guaitan, humble travailleur du quartier Sucre #Petare", a écrit sur Twitter Carlos Ocariz, édile appartenant à l'opposition.
Cette vague de manifestations qui a commencé le 1er avril à l'appel de l'opposition, majoritaire au Parlement depuis fin 2015, vise à exiger des élections anticipées pour faire partir le président Maduro. Neuf personnes ont été tuées à ce jour. L'opposition a convoqué pour samedi une "marche du silence", lors de laquelle les protestataires se dirigeront vers les sièges de l'épiscopat vénézuélien dans tout le pays, et pour lundi un "blocage national" des routes.
Jeudi, au lendemain de vastes manifestations qui avaient fait trois morts, plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté à Caracas pour réclamer le départ de Nicolas Maduro, très impopulaire dans ce pays pétrolier plongé dans une grave crise politique et économique.
Sept Vénézueliens sur dix souhaitent le départ de Maduro
"Personne ne se rend, notre devoir est de défendre la Constitution", a lancé Henrique Capriles, l'un des chefs de l'opposition et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2013. Le gouvernement a pour sa part accusé les responsables de l'opposition de fomenter des violences. "Ces délinquants veulent faire croire que le Venezuela est dans le chaos, le pays est calme", a déclaré Freddy Bernal, un dirigeant du parti socialiste au pouvoir.
Nicolas Maduro a activé mardi un plan de défense renforçant la présence policière et militaire pour déjouer un "coup d'État terroriste" fomenté selon lui par les États-Unis, une accusation rejetée par Washington. Son mandat court jusqu'à fin 2019. Selon un sondage Venebarometro, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent son départ.
Avec AFP