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Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 18 avril, la grève de la faim entamée par plus d’un millier de prisonniers palestiniens, pour protester contre leurs conditions de détention en Israël, l’escalade verbale entre la Corée du nord et les Etats-Unis. Et la confession du prince Harry.

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On commence cette revue de presse internationale en Israël, où près de 1500 prisonniers palestiniens ont entamé hier une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention.
Ces prisonniers palestiniens ont répondu à l’appel du dirigeant du Fatah Marouan Barghouti, qui s’est exprimé à l’occasion de la Journée des prisonniers, observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de quarante ans. Dans une tribune publiée la veille, dimanche, dans The New York Times, il a dénoncé la «torture» et les «traitements dégradants» réservés selon lui palestiniens, et appelé à «mettre fin aux abus» de l’administration pénitentiaire israélienne. «Israël a établi un système judiciaire à deux vitesses, un apartheid judiciaire qui garantit une impunité pour les Israéliens ayant commis des crimes contre des Palestiniens et criminalise la présence et la résistance palestinienne». Un appel dont The Jerusalem Post rapporte qu’il a provoqué l’indignation d’une partie de la classe politique israélienne, qui s’est indignée de la décision du New York Times de le publier, sans mentionner le fait que Marouan Barghouti purge actuellement une peine de prison pour cinq « meurtres », pour lesquels il a été condamné cinq fois à la perpétuité - mention que la rédaction du New York Times a finalement rajoutée, le lendemain, à la fin de la tribune du dirigeant emprisonné.
D’après Haaretz, l’appel de Marouan Barghouti est à replacer dans le contexte de sa rivalité, au sein du Fatah, avec l’actuel président palestinien, Mahmoud Abbas. Le quotidien israélien, qui avance lui le chiffre de 1200 prisonniers, explique que le mouvement a autant partie liée au conflit avec Israël qu’avec les luttes internes au sein du Fatah, à un moment où Mahmoud Abbas s’apprête à être reçu au début du mois prochain, un mois avant le début du Ramadan, qui constitue également un moment symbolique. Haaretz qui évoque au moins un obstacle majeur à la réussite de la mobilisation lancée par Marouan Barghout : son éventuel manque de retentissement sur la scène international, à un moment où l’attention se concentre sur les « actes horribles » commis en Syrie. Alors que plus de 6 500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs, sont actuellement emprisonnés en Israël, et 500 d’entre eux sous le régime extrajudiciaire de la détention administrative, qui permet une incarcération sans procès ni incarcération, le quotidien palestinien Al Quds demande aux autorités israéliennes l'application des normes internationales sur les prisonniers de guerre, dont les droits ont été définis par la convention de Genève de 1949.
En Corée du sud, le vice-président américain, a mis en garde le régime nord-coréen en lui recommandant aux dirigeants de ne pas éprouver « la détermination » de Donald Trump à régler la question nucléaire. Cette déclaration, faite hier lors d’une conférence de presse à Séoul, après sa visite très symbolique de la zone démilitarisée entre les deux pays, fait la Une du Joongang Daily, qui rapporte que Mike Pence a aussi assuré que «toutes les options» étaient «sur la table» pour régler le problème nord-coréen. «Depuis des décennies, commente The Washington Post, les Sud-Coréens vivent techniquement en état de guerre contre un Etat qui les considère comme des traîtres et des laquais de l’impérialisme, subissant des attaques verbales et périodiquement militaires qu’ils ont surmontées, un peu comme on passerait outre l’attitude querelleuse d’un vieil oncle lors de Thanksgiving. Mais ils vont devoir maintenant prendre en compte une nouvelle donnée imprévisible: le président Trump», prévient le journal, où le dessin de Tom Toles montre les deux catcheurs américain et nord-coréen, Kim Jong-Un et Donald Trump, prêts à s’affronter sur le ring. «Attendez, attendez, dit l’arbitre. Vous ne pouvez pas utiliser tous les deux le même nom» - en l’occurrence: «le fou». L’arbitre, c’est la Chine, où The Global Times prévient l’Administration Trump: «Aucun pays ne peut régler seul le problème nord-coréen, c’est à la communauté internationale de proposer un plan de règlement global, incluant également la question du déploiement du système Thaad», le bouclier anti-missile américain en Corée du sud.
Un mot, pour terminer, de la confession, au Royaume-Uni, du prince Harry, qui a reconnu avoir mis des années à se  reconstruire après la mort de sa mère, Lady Di. Dans le cadre d'une campagne pour faire évoluer les mentalités sur les problèmes de santé mentale, le jeune homme a reconnu avoir bloqué ses émotions pendant deux décennies, ce qui aurait entraîné selon lui de graves effets psychiques et des crises à la limite du burn-out. «Je peux dire sereinement que perdre ma mère à 12 ans et bloquer toutes mes émotions pendant ces vingt dernières années a provoqué des conséquences sérieuses sur ma vie personnelle, mais aussi dans mon travail», a-t-il révélé hier au Telegraph, confiant avoir trouvé un remède à ses difficultés en exprimant sa colère intérieure auprès de thérapeutes spécialisés à partir de ses 28 ans. Une attitude largement saluée par la presse britannique, et notamment par The Sun, qui se réjouit de voir un membre de la famille royale rompre enfin avec le sacro-saint «never explain, never complain». Ou quand les Royals semblent avoir compris la puissance libératrice de la parole.
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