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Un kamikaze s'est fait exploser samedi, à l'ouest d'Alep, contre des bus évacuant des civils et des combattants des villes de Foua et de Kafraya. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) fait état de plus de 100 morts.

Un attentat à la camionnette piégée contre des bus transportant des personnes évacuées de deux localités pro-régime assiégées en Syrie a fait au moins 126 morts samedi 15 avril, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins 68 enfants figurent parmi les victimes.

Le correspondant de l'AFP à Rachidine, banlieue rebelle à l'ouest d'Alep où étaient stationnés les bus, a vu de nombreux cadavres, dont ceux d'enfants, et des membres arrachés jonchant le sol, ainsi qu'un grand nombre de blessés.

Alors que les civils et les combattants des villes de Foua et de Kafraya attendaient depuis plusieurs heures de pouvoir continuer leur chemin, un "kamikaze conduisant une camionnette transportant de l'aide alimentaire l'a fait exploser près des 75 bus" stationnés à Rachidine, précise l'OSDH.

La Défense civile, organisation de secouristes syriens, a déclaré avoir extrait au moins 100 corps des lieux de l'attentat.

L'attaque est intervenue au lendemain du début de l'évacuation simultanée de milliers de personnes de quatre villes syriennes assiégées : deux rebelles, Madaya et Zabadani, et deux prorégime, Foua et Kafraya.

Ce processus d'évacuation, réalisé en vertu d'un accord conclu en mars et parrainé par le Qatar, soutien de la rébellion et l'Iran, allié du régime de Bachar al-Assad, avait été interrompu quelques heures avant l'attaque, en raison de différends entre les parties adverses. Il a repris après la sanglante attaque.

Avec AFP

Tags: Syrie, Alep, Attentat,