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"Le président Sissi ne parvient pas à protéger les chrétiens d'Égypte"

Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 10 avril : les tensions entre la Russie, l’Iran, et les États-Unis à la suite des bombardements américains de la semaine dernière sur une base arienne du régime syrien, le double attentat contre des églises coptes en Égypte et la reconversion du meilleur imitateur de Donald Trump.

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Au menu de cette revue de presse internationale, les tensions entre la Russie et les États-Unis, après les bombardements américains contre le régime syrien, vendredi dernier.
La lune de miel entre Donald Trump et Vladimir Poutine aura été de courte durée. Le président américain a décidé de «mettre la pression» sur son homologue russe, selon The New York Post. Le secrétaire d’État Rex Tillerson, qui sera demain et mercredi à Moscou et a déjà déclaré qu’il était «temps que les Russes réfléchissent vraiment bien à la poursuite de leur soutien au régime d’Assad», a l’intention d’accuser le Kremlin de «complicité de crime contre l’humanité», après l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, mardi dernier. De leur côté, la Russie mais aussi l’Iran menacent les États-Unis de représailles militaires, accusant Donald Trump d’avoir franchi une «ligne rouge» en ordonnant le bombardement d’une base aérienne du régime syrien. Le président américain n’est pas le seul à faire les frais du mécontentement russe. D’après The Telegraph, Moscou étrille aussi le ministre des Affaires étrangères britanniques, Boris Johnson. Ce dernier a décidé d’annuler sa visite prévue dans la capitale russe pour rejoindre le rassemblement des ministres des Affaires étrangères du G7, qui débute aujourd’hui en Italie avec l'objectif de tenter de trouver une solution au dossier syrien. Moscou a notamment réagi sur Twitter, via son ambassade au Royaume-Uni. Dans le post assez peu diplomatique publié par son représentant à Londres, le Kremlin ironise sur ce qui est présenté comme «l’ultimatum» américain relayé par les Britanniques. «Quel sera le résultat de tout cela?», demandent les Russes. «Une guerre de clowns? Une guerre conventionnelle? Ou bien un mix des deux?». Un ton de défi, qu’on retrouve du côté du Theran Times, qui rapporte que le Guide suprême de la république islamique a déclaré ne pas être «impressionné» par les bombardements américains de la semaine dernière, présentés comme une «erreur stratégique» qui profiterait, notamment, au groupe État islamique. «Les espoirs du Kremlin que l’Administration Trump lui laisserait carte blanche pour sanctionner la barbarie au Proche-Orient devaient être rapidement douchés, et Rex Tillerson est le bon messager pour confronter la Russie à ses propres mensonges», salue en revanche The Times, au Royaume-Uni.
Au Proche-Orient, toujours, une attaque contre deux églises chrétiennes hier en Égypte, revendiquée par un groupe lié à l’organisation État islamique, a fait au moins 43 morts. Libération rappelle que ces deux attentats d’Alexandrie et Tanta sont intervenus au moment où les fidèles célébraient le dimanche des rameaux, qui débute la Semaine sainte chez les chrétiens. Elle intervient aussi moins de trois semaines avant la visite du pape François, qui doit rencontrer à cette occasion le pape copte, l’imam d’Al Azhar et le président Sissi. Ce dernier a décrété l’état d’urgence pour trois mois, mais la mesure ne semble pas rassurer les chrétiens d’Égypte. Le porte-parole de l’église catholique égyptienne déplore «une grave faille dans la sécurité» du pays, tandis qu’un diplomate en poste au Caire estime que «les forces de sécurité sont mal entraînées pour faire face (au terrorisme) et à une guérilla comme celle qui se déroule dans la province du Sinaï». «Les attaques contre les chrétiens d’Égypte sapent les promesses de sécurité du président Sissi», constate The New Times, qui évoque aussi les difficultés économiques dans lesquelles se débat le pays, et le «malaise politique grandissant». Le quotidien revient sur la volonté affichée par Donald Trump, qui a rencontré le président égyptien la semaine dernière, de ne pas s’attarder sur «le nombre record de citoyens jetés en prison, la torture et les exécutions extra-judiciaires», à condition qu’Abdel Fattah Al Sissi «prouve sa capacité à combattre le groupe État islamique et à défendre la minorité chrétienne».
Donald Trump qui est l’objet de nombreuses parodies outre-Atlantique, où l’un de ses meilleurs imitateurs a annoncé vouloir jeter l’éponge. Non, Alec Baldwin, dont les imitations dans le Saturday Night Live font fureur, n’a pas décidé de se rallier à Donald Trump. Il serait tout simplement inquiet de lasser son public, selon le site Vox, qui estime que l’acteur semble s’être lassé lui-même de son personnage et de son fond de teint orange. D’après le site américain, Alec Baldwin serait en passe de se reconvertir… en Bill O’Reilly. Ce présentateur vedette de la chaîne de télé ultra-conservatrice Fox News – par ailleurs grand admirateur de Donald Trump - est touché par une affaire de harcèlement sexuel. The New York Times a ainsi révélé que la star et sa chaîne avaient dû régler 13 millions de dollars dans cinq affaires de harcèlement et d’injures depuis 2002, en échange du silence des accusatrices.
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