Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, fleuron de l'industrie navale française, vont passer sous pavillon italien. L'État a renoncé à les nationaliser, une hypothèse pourtant envisagée il y a quelques mois.
Les chantiers navals STX France de Saint-Nazaire, où travaillent 2 600 salariés, ne seront finalement pas nationalisés, comme le souhaitaient les syndicats et le suggéraient les candidats à l’élection présidentielle française, Benoît Hamon et François Fillon, lors du débat du mardi 4 avril sur BFMTV et CNews. À la place, ils passeront sous pavillon italien, avec pour capitaine le groupe Fincantieri, selon des informations publiées jeudi 6 avril par Le Monde et Les Échos.
Le scénario de la nationalisation était envisagé en dernier recours par le gouvernement pour éviter que Fincantieri ne détienne la majorité de STX. Finalement, Fincantieri "a accepté de ramener sa participation sous les 50 % mais avec un partenaire italien", selon Les Échos.
STX sous contrôle italien
Fincantieri a accepté "de ne prendre qu'une majorité relative, de l'ordre de 45 % à 49 %", précise Le Monde en soulignant que "l'Italie aurait néanmoins le contrôle (de STX France), grâce à la présence d'une fondation bancaire privée italienne qui obtiendrait autour de 10 %".
L'État français, qui détient 33 % des titres, en minorité de blocage, les conserverait, "et le groupe militaire public DCNS obtiendrait 10 % ou un peu plus", selon Le Monde, qui note que "l'opération vise à empêcher Fincantieri de devenir seul maître à bord" et que "la répartition des sièges au conseil devrait refléter cet éclatement volontaire du capital".
Fincantieri, constructeur naval basé à Trieste et qui emploie 19 200 personnes dans le monde, est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre les chantiers STX France de Saint-Nazaire, filiale florissante du groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuliding, en difficultés.
Avec AFP