logo

Attentat déjoué de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam était recherché en Algérie

Sid Ahmed Ghlam, suspect numéro un de l'attentat avorté de Villejuif, en banlieue parisienne, en avril 2015, et écroué en France, était visé par un mandat d'arrêt en Algérie pour activités terroristes depuis décembre 2014, a appris l'AFP vendredi.

Le suspect numéro un de l'attentat avorté de Villejuif en avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, était visé par une enquête judiciaire et un mandat d'arrêt en Algérie pour activités terroristes depuis décembre 2014, a appris l'AFP, vendredi 31 mars, de sources proches du dossier et judiciaires.

Cette information est apparue dans des éléments transmis par la justice algérienne et récemment versés à l'enquête menée à Paris par les juges d'instruction, ont expliqué ces sources.

Repéré par le renseignement français dès novembre 2014

L'attentat prévu dans une église de Villejuif n'avait pas été commis mais une professeure de fitness de 31 ans, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée morte, tuée par balle, dans son véhicule garé dans cette commune du Val-de-Marne. Sid Ahmed Ghlam, étudiant à Paris alors âgé de 22 ans, avait lui-même appelé les secours, blessé par balle, avant que la police ne découvre son arsenal. L'enquête montre qu'il était probablement missionné ce jour-là depuis la Syrie pour commettre un attentat, en visant une église. Il est mis en examen pour assassinat terroriste en France et écroué.

Arrivé dans le pays en 2009 pour ses études, alors qu'une partie de sa famille vivait à Saint-Dizier (Haute-Marne), Ghlam avait été signalé aux services de renseignement français en novembre 2014, après des confidences de son petit frère à son instituteur. Il avait ensuite été contrôlé à l'aéroport de Roissy le 3 février 2015, au départ d'un vol pour Istanbul, d'où il était revenu dix jours plus tard. Il ne faisait pas l'objet d'une enquête judiciaire en France.

D'après les documents remis par la justice algérienne à l'enquête française, un juge d'instruction du tribunal de Tiaret, ville natale de Ghlam dans le nord de l'Algérie, avait pris un mandat d'arrêt contre le jeune homme le 25 décembre 2014 pour "appartenance à un groupe terroriste actif à l'étranger", explique une source proche du dossier à l'AFP. Sur le document apparaît son statut d'"étudiant" à la "faculté de la Sorbonne" à Paris, précise la même source.

D'après ces éléments, des renseignements étaient parvenus le 17 décembre à la justice algérienne sur le départ d'un jeune homme originaire de Tiaret vers la zone irako-syrienne pour rejoindre l'organisation jihadiste État islamique (EI), raconte aussi la source. Ce suspect apparaissait en lien direct avec Sid Ahmed Ghlam.

Avec AFP