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Theresa May s'est rendue en Écosse lundi pour répéter que ce n'était "pas le bon moment" pour réclamer l'indépendance. Le Parlement d'Édimbourg doit voter mardi la motion l'autorisant à réclamer à Londres un référendum sur ce sujet.

"Ma position n'a pas changé et elle est très simple : ce n'est pas le bon moment d'évoquer un deuxième référendum sur l'indépendance. Au moment de commencer les négociations pour quitter l'Union européenne, nous devrions nous rassembler plutôt que de nous diviser". Tel est le message adressé lundi 27 mars à Glasgow par la Première ministre britannique Theresa May à la cheffe du gouvernement écossais, Nicola Sturgeon.

Les deux femmes se sont entretenues en tête-à-tête, deux semaines après l'annonce par Nicola Sturgeon de son intention de réclamer un nouveau référendum d'autodétermination pour la fin 2018 ou début 2019, deux ans après celui de septembre 2014, alors que 62 % des Écossais ont voté pour rester dans l'UE. Selon elle, le "Brexit dur" que prépare Londres menace des dizaines de milliers d'emplois écossais si le Royaume-Uni n'avait plus accès au marché unique.

"Ce serait injuste pour le peuple écossais de lui demander de prendre une décision aussi importante avant que tous les faits ne soient connus et à un moment où personne ne sait quelle sera la situation", a estimé Theresa May, plaidant pour un renforcement de l'union au moment du Brexit.

Faisant état d'une "rencontre cordiale" avec Theresa May, la dirigeante écossaise a indiqué que cette rencontre n'avait permis aucune avancée notable. Elle a ajouté n'avoir reçu aucune proposition de transfert de nouveaux pouvoirs vers Édimbourg pour tenter de la convaincre de renoncer à son projet de référendum.

Mardi 28 mars, le Parlement écossais devrait voter sans problème la motion l'autorisant à réclamer à Londres ce nouveau référendum.

Londres va activer mercredi 29 mars l'article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera officiellement le processus de sortie de l'UE, neuf mois après le référendum du 23 juin 2016. Les Britanniques avaient alors voté à près de 52 % pour quitter l'Union.

Avec AFP