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Plusieurs centaines de personnes qui tentaient de participer à une manifestation à Minsk en Biélorussie pour dénoncer la baisse du niveau de vie et une taxe touchant les chômeurs ont été arrêtées samedi.

La répression se durcit en Biélorussie. Plusieurs centaines de personnes qui tentaient de participer à une manifestation à Minsk, la capitale, pour dénoncer la baisse du niveau de vie et une taxe touchant les chômeurs, ont été arrêtées samedi 25 mars.

Les manifestants qui scandaient des slogans hostiles au gouvernement ont été embarqués et plusieurs d'entre eux ont été molestés ainsi que des passants et une dizaine de journalistes.

Plusieurs centaines de policiers avaient été déployés pour interdire l'accès à une place où les protestataires entendaient se rassembler, a raconté un journaliste de Reuters.

La police a également perquisitionné les locaux de l'association d'opposition Vesna-96 et interpellé une soixantaine de personnes qui ont, ensuite, été remises en liberté.

La manifestation de samedi fait suite à plusieurs autres organisées depuis le mois de février et qui constituent un défi pour le président Alexander Loukachenko qui dirige depuis 25 ans d'une main de fer l'ancienne république soviétique.

La Biélorussie est en récession depuis deux ans, subissant les conséquences du ralentissement économique en Russie et de la chute des cours du pétrole.

"J'ai voté pour lui (Loukachenko) mais maintenant je lui demande de partir", a expliqué Loubov Sankevitch, un manifestant de 66 ans. "J'ai peur mais pendant combien de temps peut-on avoir peur ? Pourquoi aurais-je peur d'aller en prison si je suis déjà en prison ?"

Le mécontentement se focalise sur un impôt touchant les personnes travaillant moins de 183 jours par an et que les autorités considèrent comme "des parasites sociaux".

Les Biélorusses estiment que cette mesure est injuste car elle pénalise ceux qui sont incapables de trouver un emploi. Loukachenko a suspendu la mesure mais cela n'a pas apaisé les tensions.

Le président biélorusse a affirmé cette semaine qu'il existait dans son pays "une cinquième colonne" de combattants soutenus par l'étranger qui cherchait à le renverser.

Avec Reuters