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Attaque d'Orly : deux hommes soupçonnés d'avoir remis une arme à l'assaillant en garde à vue

Recherchés depuis dimanche, deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attaque d'Orly. Ils sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la remise d'une arme à Ziyed Ben Belgacem.

L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances qui ont mené à l'attaque dans l'aéroport d'Orly samedi 18 mars. Deux hommes ont été placés en garde à vue, lundi 20 mars, et étaient toujours interrogés mardi pour leur éventuel rôle dans la fourniture d'un revolver à grenaille dont était muni l'assaillant, Ziyed Ben Belgacem, avant d'être abattu.

Âgés de 30 et de 43 ans, ils faisaient l'objet de mandats de recherche depuis dimanche, lorsqu'ils ont été identifiés, grâce à des renseignements fournis aux enquêteurs et aux investigations téléphoniques, selon une source judiciaire.

Pas d'implication dans les milieux islamistes radicaux

Le plus jeune d'entre eux, arrêté en état d'ébriété lundi lors d'un contrôle routier, est soupçonné d'avoir remis l'arme à Ziyed Ben Belgacem dans les jours qui ont précédé les faits. L'autre aurait été présent lors de la remise. D'après les premières investigations, aucun des deux ne semble graviter dans la mouvance islamiste radicale, a précisé une source proche de l'enquête.

Déjà condamné plusieurs fois par la justice, Ziyed Ben Belgacem, 39 ans, a été tué samedi matin par les soldats de l'opération Sentinelle qu'il venait d'attaquer à l'aéroport d'Orly, réussissant à s'emparer du fusil d'assaut d'une jeune militaire. Au moment de l'attaque, il a crié être "là pour mourir, par Allah".

Mais ses motivations restent floues et les interrogatoires des deux hommes soupçonnés pour la remise de l'arme permettront peut-être aux enquêteurs d'en savoir plus. L'homme n'était pas fiché "S" (sûreté de l'État), mais avait été signalé pour "radicalisation", lors d'un séjour en prison en 2011-2012.

Avec AFP