!["Le Brexit prouve qu'il y a une manière de trouver les clés de la prison" "Le Brexit prouve qu'il y a une manière de trouver les clés de la prison"](/data/posts/2022/07/22/1658474334_Le-Brexit-prouve-qu-il-y-a-une-maniere-de-trouver-les-cles-de-la-prison.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 16 mars, la victoire du parti libéral aux législatives aux Pays-Bas, où le parti populiste est loin des scores annoncés, le Brexit vu par Marine Le Pen, u Un nouveau revers pour le décret anti-immigration de Donald Trump. Et un sondage aux résultats pour le moins surprenants.
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On commence cette revue de presse internationale aux Pays-Bas, où le parti libéral de Mark Rutte arrive en tête, devant le populiste Geert Wilders.
«Rutte tient les populistes à distance», annonce Der Volkskrant, qui rapporte que le parti du Premier ministre remporte 31 sièges sur les 150, contre 19 pour le PVV. Après le Brexit au Royaume-Uni, et la victoire de Donald Trump aux États-Unis, «l’Europe avait les yeux braqués sur les Pays-Bas : elle respire», commente le journal, qui évoque également la campagne pour la présidentielle en France, où les sondages annoncent une percée du Front national de Marine Le Pen. «Et de trois», annonce De Telegraaf. Mark Rutte, qui a déjà effectué deux mandats, est en bonne voie pour en décrocher un troisième. Les populistes essuient une défaite, mais gagnent quatre sièges, le parti libéral en perd 10, tandis que le Parti travailliste encaisse une défaite historique, passant de 38 à 9 sièges – ce qui signifie que la coalition qui a gouverné jusqu’à présent ne tiendra probablement plus, selon Der Volkskrant, qui explique que Mark Rutte va sans doute devoir se tourner, désormais, vers la droite. D’après le journal, la victoire du Premier ministre pourrait être liée à la fois à la relance économique et au conflit diplomatique avec la Turquie, qui a beaucoup marqué ces derniers jours de la campagne.
Cette victoire est largement saluée par la presse étrangère. «Même s’il a perdu des sièges, Mark Rutte remporte cette élection», écrit Politico. Le site se réjouit de voir «les partis pro-Européens», les libéraux de D66 et les Verts, réaliser les progressions les plus spectaculaires, les écologistes enregistrant même un résultat «historique», en parvenant à multiplier par 4 leur nombre de sièges, 16 au total. «Les Pays-Bas résistent à Wilders», titre Le Soir, qui estime que ces résultats prouvent qu’«il n’y a pas de fatalité» populiste. «Avec un taux de participation extraordinaire de 82% d’électeurs, les Néerlandais ont tout d’abord rendu les honneurs à la démocratie elle-même», écrit le journal, pour qui «la preuve est faite qu’il n’y a pas de meilleure arme que la détermination de la conviction et l’audace des arguments pour accrocher la sagesse de l’électeur et que, dans la bataille aux arguments, les populistes et l’extrême droite ne peuvent gagner». «Amis français qui jouerez la prochaine manche contre le populisme, méditez bien la leçon roborative des Néerlandais», prévient le journal.
En France, justement, Marine Le Pen dit vouloir s’inspirer du Brexit pour sortir de l’Union européenne. D’après The Guardian, la patronne du Front national a accordé hier un long entretien à Nigel Farage, l’ancien leader de l’Ukip, et l’un de principaux artisans du Brexit, qui anime maintenant une émission de radio. Une interview où Marine Le Pen s’est félicitée du Brexit et a dit regretter que Theresa May refuse de la rencontrer. Selon elle, la sortie du Royaume-Uni de l’UE est «un signal très fort» envoyé à l'Europe, qui démontrerait qu'il y a «une manière de trouver les clefs de la prison», la «gigantesque prison» que serait l'UE. «On nous disait qu'on ne pouvait pas sortir de l'Union européenne, que c'était impossible» : Marine Le Pen dit «merci» aux Britanniques, pour lesquels le Brexit représenterait à présent «une grande chance».
Le Brexit a également été salué par Donald Trump aux États-Unis, où la deuxième version de son décret sur l’immigration vient de subir un nouveau revers. The Washington Post rapporte qu’un juge fédéral d’Hawaï a stoppé, au niveau national, l’entrée en application de ce décret, quelques heures seulement sa mise en œuvre, qui aurait interdit la délivrance de nouveaux visas pour les ressortissants de six pays musulmans, et suspendu l’entrée sur le territoire américain de nouveaux réfugiés. Une décision que ce juge a motivée par le fait que ce nouveau décret aurait été signé «dans le but de défavoriser une religion en particulier», l’islam, donc, et à laquelle le président américain a répondu en promettant d’«aller jusqu’au bout», quitte à porter l’affaire devant la Cour suprême des États-Unis. Donald Trump qui doit aussi présenter aujourd’hui son budget pour l’année 2018 - le budget d’«America first», «l’Amérique d’abord», dont plusieurs éléments ont déjà fuité dans la presse américaine. D’après The New York Times, la Maison Blanche s’apprêterait à annoncer une augmentation de 54 milliards pour la Défense, ainsi qu’une cure drastique pour l'aide internationale, la protection de l'environnement et les agences fédérales, présentés par le journal comme les grands perdants de ce budget.
Tout autre chose pour terminer, quoique. Les résultats surprenants d’un sondage réalisé au Royaume-Uni. Si je vous demande ce qui pourrait, selon vous, constituer un motif de stress aussi important qu’une attaque terroriste, que me répondriez-vous? D’après The Daily Mail, sur 2000 Britanniques interrogés, une majorité a répondu : la perte de leur téléphone portable, ou le fait de rater leur train. Alors, bien sûr, en haut de la liste, l’événement le plus stressant répertorié est la mort d’un proche. Mais le fait de tomber sérieusement malade n’arrive qu’après l’hypothèse de voir son maison touché par un incendie ou une inondation, la perspective d’un déménagement étant jugée plus inquiétante que le Brexit.
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