Les envoyés spéciaux de France 24 en Irak se sont rendus dans un hôpital d'Erbil pour recueillir le témoignage de victimes touchées par des armes chimiques. Ces dernières accusent l’EI d'être à l’origine de leurs blessures.
Un nouveau pic dans le niveau de violence a été atteint ces derniers jours à Mossoul, où des armes chimiques ont été utilisées dans la bataille qui oppose les forces armées irakiennes aux jihadistes de l’organisation État islamique (EI). Les envoyés spéciaux de France 24 en Irak se sont rendus sur place pour recueillir le témoignage des victimes, qui accusent l’EI d’avoir utilisé la charge chimique à l’origine de leurs blessures.
Ce sont les experts du Comité international de la Croix-Rouge qui ont lancé l'accusation. En 48 heures, une douzaine de blessés ont été pris en charge dans un hôpital d’Erbil, dans le Kurdistan irakien. D’après les symptômes constatés, ils auraient tous été exposés à une substance chimique toxique. Si les adultes sont hors de danger, cinq enfants se trouvent toujours dans un état grave.
"Ce que dit la Croix-Rouge, ici, c'est que tous les symptômes que présentent les patients admis à l'hôpital d'Erbil correspondent à l'utilisation d'armes chimiques, explique Matthieu Mabin, envoyé spécial de France 24. Cette première attaque est un signal qui est pris extrêmement au sérieux ici."
Certaines substances chimiques avaient été découvertes à l’est de Mossoul, lors de fouilles de caches de l’EI par l’armée irakienne.