L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a annoncé vendredi son intention d'organiser un cinquième round de discussions courant mars. Selon lui, le nouveau round qui vient de s'achever a permis l'élaboration d'un "agenda clair".
À l’issue de huit jours de pourparlers indirects sur la Syrie à Genève, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a annoncé vendredi 3 mars qu’il allait "inviter les parties syriennes ici en mars pour un cinquième round".
Il a précisé qu'il se rendrait au Conseil de sécurité "la semaine prochaine". Ensuite, "nous aurons Astana (...) pour consolider le cessez-le-feu, et puis à nouveau Genève", a-t-il détaillé.
Comme lors des trois rounds précédents en 2016, les huit jours de pourparlers n'ont pas permis d'entamer des discussions directes entre les belligérants. "Notre objectif reste de mettre en place des négociations directes, mais (...) il y a des moments durant lesquels il est plus efficace d'avoir des discussions indirectes", a toutefois insisté l'émissaire de l'ONU.
"Un agenda clair"
Selon Staffan de Mistura, le nouveau round qui vient de s'achever a permis l'élaboration d'un "agenda clair", incluant les questions de gouvernance et de lutte contre le terrorisme. Les Nations unies mettront d’ailleurs les discussions sur la stratégie de lutte contre le terrorisme au programme de la prochaine session de négociations de paix sur la Syrie.
L'opposition syrienne a par ailleurs provisoirement accepté le document — comprenant 12 principes — donné aux délégations par les Nations unies à la fin de la session de négociations. "Il s'agit de dispositions générales (...) sur l'avenir de la Syrie", a précisé le chef des négociateurs de l'opposition syrienne, Nasser al Hariri.
"Nous clôturons ce round sans résultat clair, mais je peux dire que cette fois cela a été plus positif, c'était la première fois que nous avons discuté d'une manière acceptable, en profondeur, les questions de l'avenir de la Syrie et la transition politique", a-t-il ajouté. Son rival, le chef de la délégation gouvernementale, Bachar al-Jaafari, a quitté les discussions sans faire de commentaire.
Les précédents rounds avaient capoté au bout de quelques jours en raison des violences sur le terrain et du fossé immense séparant les belligérants sur le concept de "transition politique".
Avec AFP et Reuters