logo

Le président Barack Obama, interrogé par la chaîne CNN, a déclaré que les États-Unis n'avaient "absolument pas" donné leur feu vert à Israël pour attaquer l'Iran afin d'empêcher le régime des mollahs de se doter de l'arme nucléaire.

AFP - Le président américain Barack Obama a affirmé mardi que les Etats-Unis n'avaient "absolument pas" donné leur feu vert à Israël pour attaquer l'Iran afin de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire, dans une interview à la chaîne de télévision CNN.

Interrogé sur le fait de savoir si les Etats-Unis avaient donné leur feu vert à Israël pour une éventuelle attaque de l'Iran, M. Obama a répondu "absolument pas. C'est très important, je suis aussi clair qu'il est possible de l'être" sur ce sujet.

"Le vice-président Joe Biden l'a dit catégoriquement: nous ne pouvons dicter à d'autres pays la conduite à tenir en matière de sécurité", a relevé le président américain qui se trouve à Moscou depuis lundi.

"C'est aussi vrai pour la politique des Etats-Unis pour tenter de résoudre le problème des capacités nucléaires de l'Iran", a relevé Barack Obama, ajoutant qu'il privilégiait "les canaux diplomatiques".

"C'est une tâche difficile (...). J'ai toujours dit que nous, les Etats-Unis, préservions le droit et en tant que commandant en chef, je me réserve le droit de prendre toute décision qui serait nécessaire pour protéger les Etats-Unis", a poursuivi M. Obama, interviewé à Moscou.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas écarté une possible frappe militaire contre l'Iran, insistant sur le fait qu'il ne permettrait pas que Téhéran puisse disposer de l'arme atomique. Les services secrets israéliens ont estimé mi-juin que l'Iran pourrait disposer d'une bombe nucléaire en 2014.

"Nous ne pouvons dicter à une autre nation souveraine ce qu'elle peut faire et ne pas faire, quand elle décide, si elle décide, qu'elle est menacée dans son existence", avait expliqué M. Biden dimanche dans une interview.

"Si le gouvernement Netanyahu décide d'un plan d'action autre que celui suivi actuellement, c'est son droit souverain de le faire. Le choix ne nous appartient pas", avait souligné M. Biden. "Mais, aucune pression d'aucune nation ne modifiera notre attitude en ce qui concerne la façon de procéder".

M. Biden avait répété que le gouvernement Obama restait ouvert à la poursuite des négociations avec Téhéran, en dépit de la sévère répression des manifestations consécutives à la réélection contestée le 12 juin du président Mahmoud Ahmadinejad.

Interrogé lui aussi dimanche sur l'Iran, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen avait affirmé qu'une attaque contre les installations nucléaires de l'Iran pourrait s'avérer "extrêmement déstabilisante" et qu'il était "impossible de prédire les conséquences" d'une telle attaque.

Quand le journaliste lui a demandé ce qui serait le pire: une attaque des sites nucléaires iraniens ou le fait que Téhéran se dote de l'arme atomique, l'amiral avait répondu: "Je pense que les deux seraient de très, très mauvaises choses".

Israël, seule puissance atomique - non déclarée - de la région, soutient, comme l'Occident, que l'Iran cherche à se doter d'un arsenal nucléaire, en dépit des dénégations répétées de Téhéran.