Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 27 février, le gros cafouillage aux Oscars, et les propos politiques y ont été tenus, un meurtre raciste aux États-Unis, le référendum en Turquie. Et le carnaval de Trinidad-et-Tobago.
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On commence cette revue de presse internationale à Hollywood, aux Etats-Unis, où s’est achevée la 89ème cérémonie des Oscars.
La plus grosse soirée de la Mecque du cinéma a été l’occasion d’une boulette dont on va beaucoup entendre parler - l’attribution, momentanément, par erreur, de l’Oscar du meilleur film à la comédie «Lalaland». Un Oscar décerné, en fait, au film «Moonlight» - un cafouillage présenté par le Huffington Post comme «le moment le plus bizarre de l’histoire des Oscars», et qui serait dû au fait que l’acteur chargé de lire le nom du gagnant, Warren Beatty, se serait vu remettre la mauvaise enveloppe. Réactions immédiates, évidemment, sur les réseaux sociaux: «Le film Lalaland a remporté le prix du meilleur film mais ce sont ces sournois de Russes qui ont hacké le système de vote, et ont mis Moonlight à sa place», ironise un internaute sur Twitter, tandis qu’un autre un photo-montage faisant allusion à la mésaventure semblable survenue lors de la désignation de Miss Univers 2015, lorsque le présentateur avait couronné la mauvaise Miss, en attribuant la couronne à Miss Colombie au lieu de Miss Philippines.
La 89ème cérémonie des Oscars où s’est également invitée la politique, relève Mashable. Outre le monologue du présentateur qui animait la soirée, «regardée, selon lui, dans (plus de 200 pays) qui maintenant détestent» les Etats-Unis - allusion à la politique anti-immigration de l’Administration Trump, les téléspectateurs ont pu entendre une déclaration du cinéaste iranien Ashgar Farhadi, Oscar du meilleur film étranger pour «Le client», qui a fait savoir qu’il n'avait pas souhaité se rendre à Los Angeles par solidarité envers les ressortissants ciblés par les décrets anti-immigration de Donald Trump. «Diviser le monde entre les catégories 'Etats-Unis' et 'Nos ennemis' crée la peur», a déclaré le cinéaste dans un message lu par l’astronaute d’origine iranienne Anousheh Ansari. The Washington Post relève quant à lui que plusieurs célébrités arboraient un ruban bleu, en signe de soutien à l'ACLU, l’organisation de défense des libertés américaines - dont l’actrice Ruth Negga, qui concourait pour le meilleur second rôle féminin.
Les Etats-Unis où un homme a ouvert le feu, la semaine dernière, au Kansas, sur deux ingénieurs indiens, en tuant un et blessant l'autre - un crime apparemment raciste. L’homme aurait hurlé «sortez de mon pays!» avant d’ouvrir le feu, selon The Hindustan Times, qui rapporte que ce geste suscite l'émoi dans la communauté indienne aux Etats-Unis, mais aussi en Inde, où les autorités demandent, en vain pour l’instant, aux Etats-Unis de réagir. «Les incidents de ce type, impliquant la discrimination raciale, sont ignobles. Ils vont porter atteinte à l'image des Etats-Unis. Le président américain, l'administration et la société civile doivent réagir sans équivoque et les condamner», a déclaré un membre du gouvernement depuis Hyderabad, dont sont originaires les victimes, deux ingénieurs de 32 ans qui travaillaient pour le fabriquant de GPS Garmin. D’après The New York Times, qui a recueilli les témoignages d’habitants de New Delhi, cet incident et la politique affichée par la nouvelle Administration Trump inquiète bon nombre de candidats au séjour aux Etats-Unis, au point de dissuader certains d’entre eux de chercher à s’y rendre, comme en témoigne cette jeune fille de 25 ans, qui fait état des inquiétudes de sa mère: «Elle me demande: «est-ce que tu as vraiment besoin d’aller aux Etats-Unis? Pourquoi irais-tu dans un pays qui ne veut pas de toi? Chaque jour j’aurai peur pour ta vie»».
En Turquie, la campagne pour le référendum constitutionnel prévu dans moins de deux mois a été lancée ce week-end. Présentée par le gouvernement comme une consultation destinée à renforcer l'économie du pays, à réduire la bureaucratie et à mieux lutter contre le terrorisme, d’après Hurriyet, cette consultation vise surtout à renforcer les pouvoirs du président Erdogan, selon ses opposants, dont les voix se font toutefois de plus en plus difficilement entendre – c’est ce qu’affirme Politico, qui rappelle la répression qui s’est abattue sur l’opposition depuis le coup d’Etat manqué de juillet dernier. «Ceux qui militent en faveur du « non » au referendum risquent leur carrière et leur futur», déclare le journaliste Ilhan Tanir, qui raconte notamment comment Hurriyet, présenté comme le dernier grand journal d’opposition turc, a dû passer à la trappe une interview du prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, qui appelle à voter «non» au referendum.
Tout autre chose pour terminer - un mot du carnaval de Trinidad et Tobago, qui avait lieu ce week-end. The Washington Post raconte la mobilisation des habitantes de cette petite île des Caraïbes contre les agressions dont elle sont souvent victimes à l’occasion de ces festivités – agressions qu’un maire de Trinidad-et-Tobago avait mises sur le compte des tenues légères de ses participantes, l’année dernière, suscitant une indignation qui ne semble pas retombée depuis. Cette mobilisation a débouché, notamment, sur la création d’un registre national recensant les violences domestiques.
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