logo

Les électeurs de la primaire écologiste ont approuvé, dimanche, à près de 80 %, l'accord entre le socialiste Benoît Hamon et Yannick Jadot. Ce dernier a renoncé à se présenter à la présidentielle française, qui se tiendra dans moins de deux mois.

Les électeurs écologistes ont approuvé, dimanche 26 février, l'accord conclu entre leur candidat Yannick Jadot et le socialiste Benoît Hamon. Contre des engagements du Parti socialiste sur la sortie du nucléaire, la fin du projet de Notre-Dame-des-Landes et l'élection de l'assemblée nationale à la proportionnelle, le candidat écologiste s'est retiré de la course.

Sur les 17 000 électeurs de la primaire écologiste du mois de novembre, 9 433 avaient participé au vote. Selon une source proche de Yannick Jadot, Le "oui" l'emporte avec 79,53 % des voix contre 5,08 % de vote blanc et 15,39 % de vote contre.

Yannick Jadot "fier", une partie du PS inquiet

Yannick Jadot a dit sa "fierté" après l'approbation par les électeurs écologistes. "Le moment est venu de gagner, pas de vouloir rester dans notre tour d'ivoire" et "c'est le moment historique de gagner sur la sortie du nucléaire et les énergies renouvelables" a notamment lancé l'ex-candidat Europe Écologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle sur BFMTV.

Je suis fier que les écologistes aient choisi massivement d'aller de l'avant et de saisir l'occasion historique qui se présentait à eux pic.twitter.com/3WwRi9qlnf

— Yannick Jadot (@yjadot) 26 février 2017

L'accord est cependant loin de faire l'unanimité dans les rangs du Parti socialiste (PS). La plateforme programmatique sur laquelle s'est engagé Benoît Hamon constitue "une rupture avec l'orientation du PS" sur le nucléaire, Notre-Dame-des-Landes ou encore les institutions, fustige dans le JDD le député Christophe Caresche, qui annonce – sans que ce ne soit une surprise de la part de ce représentant de l'aile droite du PS – son ralliement à Emmanuel Macron.

Du côté de Solferino, on s'inquiète du glissement à gauche et de la possible hémorragie vers Emmanuel Macron, au positionnement plus centriste et plus proche de la ligne du quinquennat, qu'il pourrait provoquer. Un responsable parisien interrogé par l'AFP prévenait ainsi qu'"il peut y en avoir une trentaine ou une quarantaine [de personnes] qui franchissent la ligne cette semaine". Sur France 3, Jean-Christophe Cambadélis a toutefois prévenu qu'il serait inflexible. Toute personne qui parrainera Emmanuel Macron ne représentera plus le Parti socialiste.

"Tous ceux qui parraineront E. Macron ne représenteront plus le Parti socialiste." @jccambadelis #DIMPOL

— Parti socialiste (@partisocialiste) 26 février 2017

Yannick Jadot et Benoit Hamon doivent sceller leur accord ce dimanche à 17 h au QG de campagne de ce dernier, à Paris.

Avec AFP