![Une sénatrice opposante au président Duterte risque la perpétuité aux Philippines Une sénatrice opposante au président Duterte risque la perpétuité aux Philippines](/data/posts/2022/07/22/1658470595_Une-senatrice-opposante-au-president-Duterte-risque-la-perpetuite-aux-Philippines.jpg)
Critique de la sanglante "guerre contre la drogue" du président philippin Rodrigo Duterte, la sénatrice Leila de Lima a été arrêtée vendredi. Elle rejette les accusations de corruption en lien avec des trafiquants dont elle fait l'objet.
Une sénatrice philippine, qui s'est opposée à la "guerre" sanglante contre la drogue déclarée par le président Rodrigo Duterte, a été arrêtée vendredi 24 février, après des accusations portées devant la justice affirmant qu'elle avait reçu de l'argent de trafiquants emprisonnés.
Leila de Lima, son ancien chauffeur, son garde du corps et un ancien responsable des prisons ont été arrêtés après qu'un juge a estimé valables les charges portées la semaine dernière par le département de la Justice philippin.
"La vérité verra le jour et j'obtiendrai justice. Je suis innocente", a dit Leila de Lima à des journalistes avant que des agents de police ne l'escortent hors de son bureau au Sénat. Elle doit faire face à deux autres accusations liées à la drogue.
Une femme politique engagée dans la lutte pour les droits de l'Homme
Cette sénatrice avait mené l'an passé une enquête parlementaire sur des exécutions sommaires pratiquées lors de la lutte contre les narcotrafiquants. Elle a expliqué que son arrestation était motivée par des raisons politiques. Leila de Lima, qui a qualifié Duterte de "tueur en série sociopathe", a estimé qu'elle payait sa campagne contre un président qu'elle considère comme un dictateur.
En raison des charges retenues contre elle, qu'elle qualifie de "mensonges", Leila de Lima ne peut bénéficier d'une remise en liberté sous caution et risque une peine de réclusion à perpétuité si elle est reconnue coupable.
La plainte pénale déposée devant la justice affirme que de Lima a reçu environ 100 000 dollars de la part d'un ancien responsable pénitentiaire lorsqu’elle était ministre de la Justice entre 2010 et 2016. Les accusations de collusion avec des trafiquants de drogue avaient été portées lorsqu'elle menait l'enquête parlementaire sur les exécutions sommaires.
Avec AFP et Reuters