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Présidentielle française : Macron prévoit 60 milliards d'économie de dépenses publiques

Emmanuel Macron a confié jeudi aux Échos une partie de son projet économique pour l'élection présidentielle. Il prévoit 60 milliards d'économies dans les dépenses publiques et 50 milliards d'euros d'investissement public.

Le candidat à l’élection présidentielle du mouvement En marche ! et ancien ministre de l’Économie de François Hollande, Emmanuel Macron, a dévoilé jeudi 23 février dans Les Échos le cadrage économique de son projet pour la présidentielle, promettant 60 milliards d'économies dans les dépenses publiques.

Pour atteindre cet objectif, Emmanuel Macron prévoit "une baisse de 3 points de la part des dépenses dans la richesse nationale". Pour réaliser ces économies, il vise "25 milliards d'économies sur la sphère sociale", dont 15 milliards sur l'Assurance maladie et 10 milliards sur l'assurance chômage, "grâce aux réformes structurelles".

Chômage : davantage de formation et de cas indemnisés avec des contrôles drastiques

Le candidat, qui promet de ne modifier "ni la durée, ni les montants (salaire de remplacement)" des indemnisations du Pôle emploi, propose par exemple d’ouvrir le droit aux indemnisations "à tous ceux qui démissionnent de leur entreprise, ainsi qu'aux indépendants, aux professions libérales et aux entrepreneurs". Il souhaite aussi miser sur la formation, tout exigeant que les chômeurs ne refusent pas des offres qui pourraient en découler.

"Le service public vous donnera accès à une nouvelle formation, et le demandeur d'emploi, une fois formé, devra accepter les offres qui lui sont proposées", déclare-t-il dans les Échos. Emmanuel Macron souhaite aussi élargir le droit au chômage après des ruptures conventionnelles. Sur point, il précise : "Les prestations seront strictement conditionnées à vos efforts de recherche, avec un contrôle drastique".

Au sujet du taux de chômage de la France, l’ancien ministre a déclaré qu’il pouvait "raisonnablement" retomber à 7 % en 2022, contre 10 % en 2016.

Suppression de 120 000 postes de fonctionnaires

L'ancien locataire de Bercy entend également réduire de 10 milliards d'euros en cinq ans les dépenses des collectivités locales. Il se positionne contre une "baisse des dotations" classique et préfère nouer avec les collectivités un "pacte sur cinq ans", les engageant à gérer leur réduction de dépenses elles-mêmes.

Il estime également "possible" de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, 70 000 venant des collectivités et 50 000 de l'État, ajoutant que ces nombres ne sont pas "un objectif, mais un référentiel, ce sera aux ministres de faire des choix". "Je ne supprimerai aucun poste dans la fonction publique hospitalière" indique en revanche le candidat, qui promet aussi de ne pas remettre en cause le statut des fonctionnaires - "mais il sera modernisé", précise-t-il. Et d’ajouter : "Il s'agit de mieux reconnaître les plus engagés".

En ce qui concerne les dépenses prévues, Emmanuel Macron propose 50 milliards d'euros d'investissement public au cours du quinquennat, dont 15 milliards consacrés à la formation et 15 autres à la transition écologique et énergétique. Sans donner plus de précision, le candidat souhaite aussi que cet argent soit investi dans "la modernisation des administrations publiques (numérisation), l'agriculture, les transports locaux, et la santé".

Avec AFP