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Des heurts ont éclaté jeudi au cours d'un rassemblement de lycéens et d'étudiants contre les violences policières. Au moins 11 personnes ont été interpellées. Une trentaine de lycées du rectorat de Paris ont également été bloqués.

Au moins 11 personnes ont été interpellées jeudi 23 février pour vols en réunion et dégradations au cours d’un rassemblement contre les violences policières lors duquel des heurts entre jeunes manifestants et policiers ont éclaté.

Entre 800 et 1 000 lycéens et étudiants, selon la police, s’étaient rassemblés jeudi place de la Nation en fin de matinée à la suite de l'arrestation extrêmement violente de Théo, à Aulnay-sous-Bois, au cours de laquelle cet éducateur de 22 ans dit avoir été victime d'un viol.

Des jeunes, pour certains encagoulés, ont saccagé plusieurs voitures et distributeurs de billets. La façade d'un établissement bancaire a été taguée des inscriptions "Nique la police" et "Nique la BAC". Des manifestants ont tenté de forcer les barrages des policiers, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, certains jeunes leur lançant des pavés.

Lycées bloqués

L’académie de Paris a indiqué dans un communiqué que le proviseur adjoint d'un lycée situé non loin de la place de la Nation, près du bois de Vincennes, avait été "blessé et visé par un extincteur, lancé par un manifestant".

À Paris, 16 lycées étaient totalement bloqués jeudi matin et 12 autres partiellement, selon le dernier bilan du rectorat de Paris qui regroupe une centaine de lycées au total.

Devant l'entrée de plusieurs établissements, des poubelles ont été rassemblées, certaines incendiées, entraînant l'intervention des pompiers. Le rectorat a fait état de départs de feu devant trois établissements. Des rassemblements ont également été organisés en banlieue parisienne, et plusieurs lycées perturbés ou bloqués.