Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 22 février, les nouvelles consignes de l’Administration Trump pour lutter contre l’immigration illégale eux Etats-Unis, la réaction des journaux israéliens et arabes à la condamnation du soldat Elor Azaria à 18 mois de prison. Les 93 ans de Robert Mugabe, le patron du Zimbabwe. Et les prouesses de Mamie Kung fu.
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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où le département de la Sécurité intérieure a autorisé, hier, les agents de l’immigration et des douanes à interpeller les clandestins.
Les nouvelles consignes données par l’Administration Trump résultent des promesses du nouveau président, et concernent tous les sans-papiers, en particulier les délinquants et tous ceux qui sont suspectés de constituer une menace pour la sécurité nationale au sens large, faisant une exception pour les clandestins arrivés enfants aux Etats-Unis. D’après le site de la télévision ultra-conservatrice Fox News, si ces consignes satisfont une partie de l’opinion, notamment des forces de l’ordre, qui se réjouissent de voir enfin réellement appliqués les dispositifs de lutte contre l’immigration illégale, elles inquiètent, en revanche, les associations d’aide aux immigrés, qui dénoncent des « mesures indiscriminés qui ne permettront pas de faire la distinction entre celui qui aura commis un délit tout à fait mineur, et le braqueur de banque. Des mesures susceptibles de créer du désordre, d’arracher des parents à leurs enfants, et de semer la peur au sein de beaucoup de familles». Ces mesures sont également largement critiquées par la presse américaine. The Washington Post, qui évoque «un plan cruel qui va provoquer des déportations en masse», revient notamment sur les efforts pour tenter d’empêcher l’entrée sur le territoire américain de mineurs non accompagnés, qui devraient se traduire par des poursuites contre les parents qui auraient accepté de payer des passeurs. «La dissuasion est un but juste, à condition d’être conduite de façon humaine. Mais en l’état actuel des choses, l’Administration Trump va surtout déchirer des familles et nuire à des gens qui vivent en paix aux Etats-Unis». «Le plan de Donald Trump est un assaut contre les valeurs américaines», fustige The New York Times. «Ce qu’il entend mettre en œuvre, va complètement bouleverser et faire reculer des politiques migratoires intelligentes, et transformer les mécanismes de déportation en quelque chose de plus extrême, en quelque chose chose d’effrayant et de plus onéreux, au détriment de valeurs américaines extrêmement précieuses».
Beaucoup de réactions également, de la presse arabe et israélienne, après la condamnation à dix-huit mois de prison du soldat Elor Azaria, reconnu coupable d'homicide volontaire, pour avoir tué un Palestinien blessé, en Cisjordanie. Le verdict fait la une du Jerusalem Post, qui rappelle que le parquet israélien avait requis une peine entre 3 et 5 ans. Une peine nettement supérieure à celle qui a été décidée, qui est toutefois jugée encore trop sévère par les soutiens du jeune soldat. «Justice a été rendue», écrit pour sa part le quotidien israélien, qui explique en substance, que ces 18 mois de condamnation, qui mécontentent «les extrêmes» en Israël, est une sorte de compromis entre ceux qui demandaient la plus grande sévérité, et ceux qui plaidaient en faveur d’une relaxe. Du côté de la presse arabe, c’est le mécontentement qui domine, à l’image de ce qu’écrit Al Araby Al Jadeed, pour qui la condamnation d’Elor Azaria équivaut à une «récompense» attribuée à un soldat présenté comme un «assassin de Palestiniens». Le quotidien panarabe basé à Londres voit dans la décision de la justice israélienne la confirmation que «le meurtre de Palestiniens relève d’une politique systématique et injustifiée de l’Etat hébreu», un «feu vert à la politique de liquidation, de sang-froid, des Palestiniens».
Au Zimbabwe, le président Robert Mugabe a fêté hier ses 93 ans. L’inamovible dirigeant, 36 ans de règne, et qui entend briguer encore un nouveau mandat en 2018, est le plus vieux dirigeant de cette planète, rappelle Courrier International, qui le montre porté dans un cercueil, où il continue de dévorer ses compatriotes de bon appétit. Une allusion aux agapes au menu de son précédent anniversaire, au cours desquelles le dirigeant avait servi à ses hôtes de la viande d’éléphant, de buffle, d’antilope et un gâteau de 92 kg pour la bagatelle de 800000 dollars, d’après Jeune Afrique, qui rappelle les graves difficultés économiques auxquelles sont confrontés le Zimbabwéens, citant aussi, au passage, la déclaration l’épouse du président aux objections faites sur l’état de santé de sa moitié: «Son cadavre sera candidat sur les bulletins de vote, et vous verrez les gens voter pour le cadavre de Mugabe».
Robert Mugabe qu’inspireront sans doute les prouesses d’une professeur de Kung fu chinoise… âgée de 94 ans. The China Daily raconte comment les vidéos des démonstrations de Zhang Hexian, connue sous le surnom de «Mamie kung-fu», lui ont valu d’accéder à la notoriété via les médias sociaux chinois, et des internautes. Mamie Zhang, rapporte le journal, pratique les arts martiaux depuis qu'elle a 4 ans, âge auquel son père lui aurait enseigné «les techniques du kung-fu même quand elle était au lit». Un apprentissage précoce associé à une discipline respectée toute sa vie: debout chaque jour à 5 heures, pratique du kung-fu avant de prendre un petit déjeuner simplement composé de porridge ou de nouilles. La vénérable artiste dit aussi cultiver elle-même ses propres légumes, couper elle-même son bois et cuisiner tous ses repas. Jamais d’éléphant, de buffle, d’antilope ou de gâteau géant au menu - chacun son régime.
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