La cheffe de cabinet de Marine Le Pen a été mise en examen, mercredi, du chef de recel d'abus de confiance dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Son garde du corps a été remis en liberté.
La cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, a été mise en examen, mercredi 22 février, pour recel d'abus de confiance dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. La garde à vue du garde du corps de la candidate Front national à l'élection présidentielle, Thierry Légier, a en revanche été levée sans qu'il soit présenté aux magistrats instructeurs en l'état, a précisé cette source.
Tous deux ont été entendus par les policiers de l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), sous l'autorité des juges d'instruction du pôle financier, saisis par le parquet de Paris depuis décembre.
"Je conteste formellement les faits qui nous sont reprochés, a dit à TF1 la candidate FN à la présidentielle. La justice n'est pas un pouvoir, c'est une autorité, elle ne doit pas venir perturber, pour une enquête qui pourrait se dérouler plus tard, qui aurait pu se dérouler avant, la campagne présidentielle, car c'est un moment démocratique important, fondamental dans notre pays", a encore dit la dirigeante d'extrême droite.
Pour Marine Le Pen, il est "étonnant que deux mois avant la présidentielle, il y ait cette très forte activité judiciaire" dans cette enquête ouverte en décembre.
"Une cabale politique"
Plus tôt dans la journée, la candidate du Front national à l'Élysée, en tête dans les sondages pour le premier tour, avait déjà dénoncé une "cabale politique". "Les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques. Ils le savent pertinemment", avait-elle déclaré en marge d'un déplacement en Seine-et-Marne, dans une allusion directe à l'enquête, qui vise le candidat de la droite sur des soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon et de ses enfants, quand il était député et sénateur.
Dans l'affaire qui embarrasse la présidente du FN, les enquêteurs se posent une question : le parti d'extrême droite a-t-il mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du mouvement en France ?
La candidate à la présidentielle pourrait également être visée par les investigations car le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, et sa cheffe de cabinet, Catherine Griset, étaient salariés comme ses assistants au Parlement européen.