Les forces pro-gouvernementales irakiennes ont lancé, dimanche, l'offensive pour reprendre au groupe État islamique la partie ouest de Mossoul. L'aéroport de la deuxième ville d'Irak est l'un de leurs principaux objectifs.
Des milliers de soldats et policiers irakiens ont lancé, dimanche 19 février, leur offensive pour reprendre la partie ouest de Mossoul. Déclenchée à l'aube à partir de plusieurs directions, elle a permis la reprise rapide d'une dizaine de villages au sud de la deuxième ville d'Irak, sur le chemin menant à l'aéroport de Mossoul, l'un des principaux objectifs des troupes gouvernementales.
Près de la ligne de front, sur les collines arides d'Al-Bousseif, à 5 km à vol d'oiseau de l'aéroport, d'intenses bombardements terrestres et aériens étaient visibles ou entendus, a constaté une journaliste de l'AFP. Le ciel au sud de Mossoul était couvert d'une épaisse fumée noire. "Nous avons jusqu'à maintenant atteint tous nos objectifs. Nous nous dirigeons vers l'aéroport", a déclaré le général Abbas al-Joubouri, commandant de la Force d'intervention rapide. La conquête de cet aéroport, qui ne fonctionne plus, et d'une ancienne base militaire adjacente ouvrirait la voie à un assaut sur la périphérie sud-ouest de Mossoul, à proximité des rives du Tigre, le fleuve qui coupe en deux la ville.
Les forces irakiennes appuyées par la coalition internationale
C'est lors d'une brève intervention télévisée que le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé le début de l'offensive, vingt-six jours après la libération totale de la partie orientale de Mossoul, dans le cadre d'une opération de grande envergure lancée le 17 octobre pour chasser l'EI de l'ensemble de la ville septentrionale. "Ninive, nous venons libérer la partie ouest de Mossoul", a proclamé Haider al-Abadi, en parlant de la province dont Mossoul est le chef-lieu.
Les forces irakiennes, formées de soldats, de policiers et de milices loyalistes, sont appuyées dans les airs par l'aviation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis et au sol par des conseillers militaires, notamment américains. La coalition a annoncé avoir mené, samedi, neuf raids sur la région de Mossoul. Plus de la moitié des quelque 9 000 militaires de la coalition déployés en Irak sont américains et certains étaient visibles sur le front dimanche.
La deuxième ville d'Irak, aux mains du groupe État islamique (EI) depuis juin 2014, est le dernier bastion de l'organisation sur le territoire irakien. C'est à Mossoul que le chef de l'EI Abou Bakr Al-Baghdadi avait fait son unique apparition publique.
Avec AFP