Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a annoncé dimanche le lancement d'une opération des forces irakiennes pour reprendre au groupe État islamique la partie ouest de Mossoul, la deuxième ville d'Irak que les jihadistes occupent depuis 2014.
Les forces irakiennes ont lancé dimanche 19 février leur offensive pour reprendre la partie ouest de Mossoul. La deuxième ville d'Irak, aux mains du groupe État islamique (EI) depuis juin 2014 et est le dernier bastion de l'organisation sur le territoire irakien.
"Nous annonçons une nouvelle phase de l'opération. Nous venons libérer la partie ouest de Mossoul", a proclamé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi dans une brève déclaration télévisée, s'adressant à la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale. "Nos forces entament la libération des citoyens de la terreur de Daech", a-t-il annoncé.
Les forces fédérales irakiennes ont lancé le 17 octobre dernier une vaste offensive pour reprendre Mossoul, dernier bastion des jihadistes de l'EI en Irak. Après des semaines de durs combats, elles ont pris en janvier le contrôle de la partie est de la ville.
Le dernier bastion de l'EI
La partie occidentale de Mossoul est plus petite que sa partie orientale, mais elle est plus densément peuplée et c'est là que se trouvent certains des points d'appui des jihadistes. On s'attend à ce que les troupes de la police fédérale et du ministère de l'Intérieur commencent la nouvelle phase de l'offensive en faisant mouvement sur l'aéroport situé à la périphérie sud de la ville, à l'ouest du Tigre, le fleuve qui traverse Mossoul.
Cette bataille risque d'être l'une des plus féroces depuis le début de l'offensive il y a quatre mois. Assiégé dans son dernier grand bastion en Irak, l'EI oppose depuis le 17 octobre une farouche résistance pour défendre Mossoul d'où son leader, Abou Bakr al-Bagdadi, avait proclamé un "califat" en juin 2014. Après avoir ratissé et sécurisé les environs de Mossoul, il a fallu plus de deux mois aux forces d'élite irakiennes - les unités du service du contre-terrorisme - pour reprendre, fin janvier, le contrôle de la rive est de Mossoul.
La reprise de Mossoul mettrait fin à la présence en Irak de l'EI en tant que force implantée sur le territoire et porterait un coup fatal au "califat", mais l'avis des responsables diffère sur la durée le temps qu'il faudra pour y arriver. Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi avait affirmé fin décembre qu'il faudrait trois mois pour chasser l'EI du pays.
Avec AFP