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Affaire russe, fuites, démissions : l’administration Trump dans la tourmente

Alors que des contacts entre l'équipe de campagne du président et les renseignements russes ont été révélés par le New York Times, un nouveau ministre désigné a présenté sa démission mercredi.

Les crises se succèdent au sein de l’administration Trump. Une nouvelle démission parmi ses potentiels ministres risque d’aggraver une situation déjà tendue en raison des récentes révélations du New York Times sur les contacts entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et de hauts responsables du renseignement russe, l'an dernier.

Désigné pour le portefeuille du travail, Andrew Puzder, patron d'un groupe de restauration rapide, a été contraint de retirer sa candidature mercredi 15 février, plombée par des révélations sur d'anciens épisodes de sa vie personnelle. Il a récemment reconnu avoir employé au noir une femme de ménage en situation irrégulière pendant plusieurs années. Il a depuis payé les arriérés d'impôts. Puis l'affaire de son divorce difficile en 1987 a refait parler d'elle, en raison des accusations de violences conjugales proférées par son ex-femme, qui est ensuite revenue sur ses propos.

Quelques jours plus tôt, le Conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, avait déjà dû présenter sa démission en raison de son implication dans le dossier russe.

Entre toutes, c’est bien cette crise qui inquiète le plus la Maison Blanche mais aussi les républicains et démocrates du Congrès. L'enquête du FBI, dont certains résultats ont été révélés par le New York Times, est née du piratage du parti démocrate en 2015 et 2016, attribué aux Russes par Washington. Les enquêteurs se sont alors aperçus que des proches de Donald Trump communiquaient régulièrement avec des intimes du Kremlin.

Outre les investigations du FBI sur les interférences russes dans la campagne électorale et les contacts éventuels entre la Trump Tower et Moscou, plusieurs enquêtes parlementaires ont été lancées au Congrès, contrôlé par les républicains.
Mais les démocrates veulent aller plus loin avec la création d'une commission d'enquête spéciale aux pouvoirs étendus, comme pour le scandale du Watergate ou après le 11-Septembre, ce que les chefs républicains refusent à ce stade.

La convocation de Michael Flynn semble toutefois inéluctable, afin qu'il s'explique sur ses communications avec les Russes et qu'il réponde à la question présente sur toutes les lèvres : avait-il été missionné par le président élu pour envoyer un message à Moscou sur une éventuelle levée des sanctions imposées par son prédécesseur ? La Maison Blanche, mardi, avait absolument nié l'existence d'un tel marché.

Avec AFP