logo

Des supporters du Werder Brême ont déployé une banderole "Justice pour Théo"

Samedi 11 février, des supporters allemands du club du Werder Brême ont affiché une banderole en soutien à Théo, le jeune d'Aulnay-sous-Bois victime d'un viol présumé lors d'un contrôle d'identité.

Une banderole, trois mots : "Justice pour Théo."

Banderole pour Théo dans un stade de Brême en Allemagne. Propre. pic.twitter.com/15BhahNYc2

— Louis Witter (@LouisWitter) 14 février 2017

L'image a été partagée mardi 14 février sur Twitter par un photographe français et a été retweetée plus de 4 000 fois. Ce message de soutien à Théo, ce jeune d'Aulnay-sous-Bois victime d'un viol présumé lors d'un violent contrôle d'identité, nous vient d’Allemagne. Plus précisément de Brême, au Weserstadion.

Samedi 11 février, l’équipe du Werder Brême accueillait celle de Mönchengladbach. Plus que le score final (0-1), c’est ce qu’il s’est passé dans les tribunes qui a retenu l’attention. À la mi-temps du match, les supporters brêmois du groupe d'ultras Caillera ont déroulé ces quelques mots, demandant ainsi à la justice française de faire son travail.  

"L’histoire de Théo est unique", raconte Ben, un membre du collectif contacté par Mashable FR. "Nous avons donc décidé de lui faire une banderole en français. Nous pensons qu’il est important de combattre le racisme et l’injustice à l’échelle internationale. Les problèmes sont les mêmes partout."

Une autre photo de la banderole a aussi été diffusée sur le Tumblr d'Ultra Schoen, une page qui répertorie les bonnes actions réalisées par des ultras. 

Les racailles d'Allemagne

Ce collectif se présente comme un groupe antifasciste qui lutte contre toutes les formes de discrimination. Créé en 2012, Caillera – du verlan racaille – doit son nom à Nicolas Sarkozy, dont les propos sur les banlieues en 2005 (la fameuse phrase sur le "karcher") ont inspiré les ultras d'outre-Rhin. "On ne dit pas que l'État nous traite aussi mal que les gens des banlieues. Mais aux yeux des politiques, nous ne contribuons pas à la société et nous ne servons à rien. D'une certaine manière, notre nom est ce qui nous connecte avec la France", explique à Mashable FR Johan, un autre supporter appartenant au Caillera, pour justifier l'action des siens. 

En plus de l'afffaire Théo, les supporters ont lancé un autre message avec la même banderole. Sur celle-ci figurait le texte suivant : "contre le racisme institutionnel". "Les migrants ont des problèmes avec les forces de l’ordre partout. Nous attachons beaucoup d’importance à ce combat. Et nous l'emmenons avec nous dans le stade", affirme Ben.  

Et ce n’est pas la première fois que ces supporters adressent des messages politiques sur les pelouses du championnat allemand. Déjà en 2015, ils avaient lancé des appels pour "détrôner Recep Tayyip Erdoğan", le président turc. La même année, ils ont affiché en même temps que les autres ultras du pays une bannière en soutien aux migrants débarquant en Allemagne : "Refugees Welcome".

More banners at football stadiums in #Germany
What's up in your country? pic.twitter.com/wVsnYC7Pvi

— Mark (@markito0171) 30 août 2015

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.