Le Pentagone a confirmé que la coalition contre l'organisation État islamique (EI) a visé, dans une frappe près de Mossoul en Irak, le jihadiste français Rachid Kassim, considéré comme l'inspirateur de plusieurs attentats en France.
L'armée américaine a annoncé vendredi 10 février qu'une frappe de la coalition menée par les États-Unis avait pris pour cible le jihadiste français Rachid Kassim près de Mossoul, dans le nord de l'Irak.
"Nous sommes actuellement en train d'évaluer les résultats de la frappe et nous publierons davantage d'informations quand elles seront disponibles", a déclaré un porte-parole du Pentagone, sans plus de précision.
Les autorités françaises et américaines sont en train de vérifier le sort du jihadiste, alors que des sources des deux côtés de l'Atlantique ont indiqué qu'il était probablement mort dans la frappe le visant.
L'inspirateur de plusieurs attentats en France
Rachid Kassim, un membre français l'organisation État islamique (EI), est considéré comme l'inspirateur de plusieurs attentats en France. Âgé d'une trentaine d'années et originaire de Roanne (dans le centre-est de la France) où il a été animateur d'un centre social, il a quitté la France en 2012 pour faire le jihad. Selon le journal local Le Dauphiné Libéré, ce père de trois enfants, né de parents algériens, s'était radicalisé quelques mois avant son départ, après un séjour au Maghreb. Pour rejoindre l'EI, il est passé par l'Égypte avant de gagner la zone irako-syrienne d'où il a appellé régulièrement, via Internet, à frapper la France.
Sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur le réseau crypté Telegram, il a diffusé ainsi régulièrement des appels au meurtre, des listes de cibles potentielles mais aussi de scénarios d'attentats en France. Autant d’appels qui ne sont pas officiellement repris par l’EI mais qui semblent concourir à des passages à l’acte en France.
Selon les enquêteurs, Rachid Kassim a ainsi "téléguidé" l'attaque de Magnanville dans les Yvelines, au cours de laquelle un policier et sa compagne ont été tués le 13 juin. Des liens ont également été établis entre Rachid Kassim et au moins un des tueurs de Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, où un prêtre a été tué le 26 juillet.
Rachid Kassim a, par ailleurs, félicité l'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet à Nice, dans une vidéo mettant en scène l'exécution de prisonniers syriens.
Avec Reuters et AFP