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"Trump, Poutine, Ukraine : à l'Est, du nouveau"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 2 février, le regain de tension dans l’Est de l’Ukraine, la désignation de Rex Tillerson au Département d’État, le "oui" des députés britanniques au Brexit. Et la nouvelle grossesse de Beyonce. Youpi.

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On commence cette revue de presse internationale en Ukraine, qui connaît une nouvelle flambée de violence à l’est de l’Ukraine. La situation est notamment très tendue à Avdiivka, près de la ligne de front.
D’après Courrier International, les combats ont redoublé d’intensité, depuis le 27 janvier, pour le contrôle de cette zone industrielle sous contrôle gouvernemental, qui à quelques kilomètres au nord de Donetsk. Alors que les deux camps continuent de se rejeter la faute de l’escalade, «les pertes s’accumulent et les civils paient le prix fort», alerte le magazine, qui cite la mise en garde du journal ukrainien Den, qui présente les récents événements comme le résultat d’une offensive des séparatistes pro-russes, d’« un test pour l’Ukraine, (et) un test pour l’Occident». The Moscow Times, qui affirme que les deux camps ont malmènent les accords de paix conclus à Minsk le 12 février 2015, évoque une «paix alternative» - allusion à la fois à ces «faits alternatifs» conceptualisés par l’Administration Trump, et à la guerre larvée en cours dans l’est de l’Ukraine, à un moment où Kiev et Moscou se préparent à la  nouvelle politique étrangère américaine. Comment, justement, a réagi Washington? «Curieusement», à en croire Slate, qui perçoit les affrontements en cours comme «le signe que la Russie est en train de voir ce qu’elle peut obtenir de la nouvelle Administration». D’après le site, la Maison-Blanche aurait refusé de commenter la situation, tandis que le Département d’Etat se serait borné à faire part de sa préoccupation dans un communiqué neutre, qui ne mentionne ni la Russie, ni son soutien aux séparatistes, en rupture avec la précédente Administration.
Le Département d’Etat qui sera dorénavant dirigé par Rex Tillerson, l’ancien patron d’ExxonMobil. Tout juste confirmé dans ses fonctions par le Sénat, le nouveau patron de la diplomatie américaine a prêté serment hier soir en présence de Donald Trump, qui a assuré qu’avec Rex Tillerson, les Etats-Unis allaient «parvenir à la paix et à la stabilité en cette époque très, très troublée» - à voir avec un dessin de Stantis, pour The Chicago Tribune, qui montre le secrétaire d’Etat prêt à réceptionner une planète en feu. «Elle est tout à toi. On te souhaite bien du plaisir!», dit la légende. Parmi les dossiers brûlants qui l’attendent, il y a l’Iran, auquel l’Administration Trump a adressé hier une nouvelle «mise en garde», en dénonçant son «comportement déstabilisateur» au Moyen-Orient, en particulier après le récent tir de missile mené par le régime. Réponse du Tehran Times: «Si Donald Trump, comme il l’affirme, a l’intention de détruire le groupe Etat islamique, alors il ferait mieux de ne pas s’aliéner l’Iran». «C’est une chose que de s’attaquer à Broadway, aux actrices de Hollywood, aux démocrates, et même aux médias. C’en est une autre de proférer des menaces agressives, belliqueuses envers d’autres nations – surtout 12 jours, seulement, après être entré en fonction», commente The Los Angeles Times. «C’est un jeu dangereux, prévient le journal, et il n’est pas certain que Trump et son Administration sachent y jouer».
Au Royaume-Uni, les députés viennent de se prononcer à une large majorité pour le déclenchement de la sortie de l'Union européenne. «Ouf!», salue The Daily Mail, soulagé de voir les députés britanniques enlever une épine du pied aux partisans du Brexit. Le quotidien relève toutefois que 114 parlementaires conservateurs ont «trahi la volonté du peuple», en ne soutenant pas la sortie de l’UE. «La Grande-Bretagne franchi un pas vers l’inconnu», regrette en revanche I, en évoquant «le divorce amer» qui va s’engager avec Bruxelles – une séparation évaluée par le journal à 50 milliards de livres, à la charge des Britanniques.
Tout autre chose pour terminer, un petit tour à la rubrique people. La chanteuse Beyonce vient d’annoncer qu’elle attend des jumeaux. La star a fait part de la nouvelle sur Instagram, dans un accoutrement qui laisse songeur, affublée d’un voile vert. Une allusion à la vierge Marie? A l’immaculée conception, peut-être. Outre-Atlantique, l’info fait le bonheur des fans, of course, mais aussi de la presse, soulagée d’échapper l’espace d’un instant à l’actualité trumpienne, à l’image du Daily Beast, qui explique que cette grossesse vient à point nommé en ce début de mois de l’Histoire noir-américaine aux Etats-Unis. On a les consolations qu’on peut.
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