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Et si Donald Trump voulait être le premier à aller sur Mars ?

Ces derniers temps, le nouveau président des États-Unis a suggéré à plusieurs reprises son intérêt pour la relance de la conquête spatiale. Avec en ligne de mire, Mars ?

"L’Amérique mènera le chemin vers les étoiles." Viser loin, bien plus loin que la Terre ou la Lune, voilà le chemin qu’envisageait déjà Donald Trump pour les États-Unis lors d’une allocution en octobre dernier en Floride.

Des étoiles plein les yeux, le 45e président des États-Unis déclarait alors vouloir "libérer la NASA des restrictions qui l’obligent à servir principalement d’agence logistique pour les activités en orbite basse".

Trop proche, la Station spatiale internationale ? Inutiles, le télescope Hubble et les satellites d’observation terrestre ? Et si Donald Trump voulait être le premier élu à envoyer des hommes sur Mars ?

"Make America great again" en quittant la Terre ? 

C’est en tout cas la politique que le nouveau président semble vouloir dessiner pour la NASA pendant les quatre prochaines années de son mandat.

Dans une interview au Washington Post, l’historien américain Douglas Brinkley, qui a récemment rencontré Donald Trump dans sa tour dorée, a raconté l'attrait du nouveau président des États-Unis pour la grandeur spatiale. Et sa fascination pour l'action menée par John John Fitzgerald Kennedy dans ce domaine.

"Il a mentionné le fait que le programme Apollo avait uni le pays", a confié l’historien au Washington Post. "Ça a capturé un certain esprit du peuple américain. C’est le mot qu’il a utilisé, 'esprit'".

Un "certain esprit" dont Donald Trump avait, déjà en 2014, une vision bien singulière :

I hope we never find life on another planet because if we do there's no doubt that the United States will start sending them money!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 janvier 2014

"J'espère que nous ne trouverons jamais de vie sur une autre planète car si c'était le cas, les États-Unis commenceraient à leur envoyer de l'argent sans aucun doute !"

Donald Trump : le premier à aller sur Mars ?

Si Barack Obama s’était déjà fixé comme objectif de faire un aller-retour sur Mars d’ici 2030 avec comme "ambition ultime" d’y implanter une colonie humaine, Donald Trump, lui, pourrait bien vouloir accélérer le processus.

It is very sad to see what @BarackObama has done with NASA. He has gutted the program and made us dependent on the Russians.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 août 2012

 "C'est très triste de voir ce que Barack Obama a fait avec la NASA. Il a détruit le programme et nous a rendus dépendants des Russes", écrivait Donald Trump en 2012 sur Twitter.

S’allier avec le secteur privé pour atteindre ses objectifs.

À deux reprises, le président a rencontré Elon Musk pour discuter d’un partenariat public-privé pour l’exploration martienne. Pour rappel, le milliardaire américain, patron de SpaceX et de Tesla, s’est fixé pour objectif d’envoyer 100 humains sur Mars d’ici 2024. Des entrevues qui en disent long sur la stratégie spatiale du nouveau président des États-Unis.

L’exploration spatiale, ça coûte cher, trop cher. Alors Donald Trump entend bien s’allier avec le secteur privé pour atteindre ses objectifs, tout en évitant de se faire étiqueter comme dépensier auprès du parti républicain. Ses précédentes nominations à la tête de la NASA allaient d’ailleurs largement dans ce sens : celle de Charles Miller, par exemple, fervent défenseur d’un projet de privatisation d’une partie de la Lune et proche du secteur privé.

La Lune, elle aussi, pourrait bien, entrer dans l’équation martienne. Objectif abandonné par Barack Obama, retourner sur la Lune était l'un des rêves de George Bush. Avec la nomination de Charles Miller, Donald Trump pourrait renouer avec le projet républicain et transformer la Lune en point de ravitaillement vers Mars.

Lune ou pas Lune, Mars ou pas Mars, Donald Trump, a l’air de vouloir faire entrer l’exploration spatiale dans l’équation de son plan pour "rendre sa gloire à l’Amérique". Reste à savoir s’il le fera seul ou avec les autres, entreprises privées ou États collaborateurs.

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