
Alors que la communauté internationale continue de soutenir le président déchu, la Cour suprême du Honduras a déclaré sa destitution "irréversible". L'Organisation des États américains s'orienterait vers une suspension du Honduras.
AFP - L'OEA est sur la voie d'une "suspension" du Honduras samedi lors de sa réunion à Washington, a déclaré, selon des diplomates, Jose Miguel Insulza vendredi à Tegucigalpa, où la Cour suprême a annoncé que la destitution du président Manuel Zelaya était "irréversible".
A cette étape de son voyage au Honduras, M. Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains, "pense que l'OEA va voter pour la suspension" et "dit qu'il rentre les mains vides", a déclaré à l'AFP un des diplomates en contact avec les pays donateurs du "G16" avec lesquels M. Insulza s'est entretenu.
M. Insulza est "pessimiste" et "ne voit pas de porte de sortie dans l'immédiat" et "va rester ici jusqu'à demain" (samedi), a-t-il poursuivi.
"Il nous a dit avoir le sentiment que c'était une crise qui allait durer longtemps", a-t-il ajouté.
"Il a dit que personne ne veut céder", a rapporté un autre diplomate du G16.
M. Insulza "ignore quelles sont les intentions de Zelaya", auquel il a parlé au téléphone pendant sa réunion à Tegucigalpa, selon les diplomates.
M. Zelaya participera à la réunion de l'OEA samedi à Washington avant de regagner son pays, dimanche peut-être, a déclaré le président nicaraguayen Daniel Ortega vendredi à Managua.
Une suspension du Honduras serait la deuxième à être décidée par l'OEA depuis 1962, quand elle avait écarté Cuba.