
En janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe était appelée sur un accident de la circulation à Montrouge, en région parisienne, où elle a été abattue par le terroriste Amédy Coulibaly. Deux ans après, la ville lui rend hommage.
La ville de Montrouge, au sud de Paris, a rendu hommage, lundi 9 janvier, à la policière municipale Clarissa Jean-Philippe, tuée en janvier 2015 par le terroriste Amedy Coulibaly.
"C'est sans doute parce qu'elle portait un uniforme" que la policière de 26 ans, originaire de Martinique, "a été la cible d'un terroriste", a déclaré le maire Étienne Lengereau (UDI) en préambule de cette courte cérémonie.
"À travers Clarissa Jean-Philippe, notre ordre public, l'ordre de notre République, ont été visés et ont été atteints", a ajouté Étienne Lengereau. L'édile a également rendu hommage à deux collègues de la victime présents ce jour-là : l'un "grièvement blessé par le terroriste", l'autre "qui l'a désarmé et qui l'a contraint à fuir".
Le 8 janvier 2015, au lendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo, perpétrée par les frères Kouachi (12 morts), la policière municipale, appelée sur un banal accident de la circulation, avait été tuée par Amedy Coulibaly en pleine rue. Les enquêteurs se demandent s'il ne visait pas initialement une école juive à proximité. Le 9 janvier, il exécutait quatre hommes lors d'une prise d'otages dans un supermarché juif de la porte de Vincennes, l'Hyper Cacher, avant d'être abattu dans l'assaut du Raid.
Gerbes de fleurs et minute de silence
Cérémonie d'hommage à #ClarissaJeanPhilippe à #Montrouge ce matin. Nous ne l'oublierons jamais #lafrancesesouvient pic.twitter.com/egZeJ4ApTD
— Ericka Bareigts (@ebareigts) 9 janvier 2017Des gerbes de fleurs ont ensuite été déposées au pied d'une plaque à la mémoire de la policière, avant une sonnerie aux morts, une minute de silence et une Marseillaise, sous les yeux de sa famille, de ses anciens collègues, du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts et de la secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes, Juliette Méadel. La mère de Clarissa Jean-Philippe "a fait le déplacement de la Martinique", précise Karim Hakiki, envoyé spécial de France 24. Étaient également présents la maire de Paris, Anne Hidalgo, Joël Mergui, président du Consistoire central israélite de France (Crif), et de nombreux élus.
La famille de Clarissa Jean-Philippe s'est ensuite recueillie devant un mémorial improvisé à quelques mètres de là, où est notamment installé un portrait de la policière réalisé par l'artiste C215.
Avec AFP