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"Primaire de la gauche, la course des figurants ?"

Au menu de ce mardi 3 janvier, la presse française se penche sur la campagne des candidats à la primaire de la gauche, ainsi que celles de François Fillon et du cavalier seul, Emmanuel Macron. Également à la une figurent la visite de François Hollande en Irak et les menaces qui planent sur la lutte contre le réchauffement climatique.

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À la une de la presse française, ce matin, la campagne pour la primaire de la gauche – une campagne d’à peine trois semaines, avant le premier tour, prévu le 22 janvier.
D’après Le Monde, l’objectif initial de ce calendrier très serré aurait été de favoriser la candidature de François Hollande, pour lui permettre d’affronter une campagne la plus courte possible. Le président s’étant mis hors-jeu, il ne reste donc plus aux sept candidats qu’à s’y adapter, et convaincre les sympathisants de gauche que leur programme vaut le déplacement. Lutter à la fois contre le temps et l’indifférence. "Cette fois, le PS joue sa survie", annonce Le Parisien, qui estime qu’une faible participation serait "un coup très dur à encaisser" pour les socialistes, dont aucun des quatre candidats, ni Arnaud Montebourg, ni Benoit Hamon, ni Manuel Valls, ni Vincent Peillon, n’apparaît, du moins pour le moment, comme "le" leader incontesté. "La primaire, qui avait été le moteur de la victoire de François Hollande, ressemble de plus en plus à un piège en train de se refermer sur le PS", prévient le journal, qui estime que la comparaison avec celle de la droite, à laquelle ont participé près de 4,5 millions d’électeurs, "risque de s’avérer cruelle". "Pour sa primaire, la droite a eu une bonne surprise. Pour la sienne, la gauche en redoute une mauvaise", écrit le Figaro, qui ironise : "voter pour un possible président est plus motivant que voter pour un probable figurant". Le journal explique que le PS, qui n’est pas parvenu à rassembler des personnalités aussi diverses qu’Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon, va devoir "à la fois réveiller le noyau dur des militants socialistes, passablement abattus par le quinquennat hollandais, et récupérer es électeurs déjà partis chez Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron".
Emmanuel Macron a choisi de faire cavalier seul. "Ni à gauche ni à droite, mais à contre-pied, telle est la méthode Macron" , selon Les Echos, qu’on sent charmés par ce candidat "qui veut révolutionner la politique" sans forcément "révolutionner les politiques menées" - bref, "être là où on ne l’attend pas", "hors modes", notamment lorsqu’il défend cet espace Schengen dont personne ne voudrait plus, à en croire le journal. Mais quel espace Emmanuel Macron occupe-t-il vraiment? S’il empiète sur les plates-bandes de la gauche, le candidat est aussi accusé de marcher sur celles de la droite – comme le montre le dessin de Willem pour Libération, sur lequel Macron donne un coup de pied à Fillon: "Goujat!"», s’étrangle le candidat des Républicains. "Excusez-moi, je suis en marche", répond Macron. Manuel Valls, qui fait lui aussi sa rentrée politique aujourd’hui, multiplierait, quant à lui, les initiatives pour séduire les centristes, d’après L’Humanité, qui assure qu’une partie d’entre eux reste "effrayée" par "ses positions punitives", notamment sur la Sécurité sociale.
La presse française revient aussi sur la visite, hier, de François Hollande en Irak. Le Parisien évoque une visite en "24 heures chrono", qui aurait offert au président l’occasion d’endosser son costume préféré, celui de chef des armées. Alors que François Hollande promettait hier à l’aube que 2017 serait "une année de victoire contre le terrorisme", le journal rappelle que quelques heures plus tard, un attentat tuait 32 personnes dans un quartier chiite de Bagdad. D’après L’Humanité, l’Irak et le Kurdistan irakien, où s’est également rendu François Hollande, sont aujourd’hui "deux rares points d’appui" de la diplomatie française dans la région, où Paris entretient des relations houleuses avec l’Iran, à cause de son "attitude intransigeante" dans le dossier du nucléaire iranien, alors que l’allié saoudien serait jugé "de moins en moins recommandable", en raison des "crimes de guerre" commis au Yémen, estime le quotidien.
On termine avec l’inquiétude de Libération, qui annonce une année de "régression écologique". Alors que 2016 a été marquée par des températures record, le journal estime que la lutte contre le réchauffement climatique est menacée, aux Etats-Unis, par l’entrée de Donald Trump à la Maison-Blanche et en France, par l’arrivée de la droite à la tête de plusieurs régions. D’après Libération, les régions passées à droite seraient en train baisser les subventions des ONG environnementales. Deux mauvaises nouvelles, donc, pour les défenseurs de l’environnement, selon Libération, qui se rassure en  se disant que "la prise de conscience (de la menace représentée par le réchauffement climatique) elle, est là et bien là", comme en attesterait l’accord de Paris, conclu il y a un an. "Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut renverser des montagnes", veut croire le journal, tandis que L’Opinion se félicite de ce que, non,  Donald Trump "ne pourra pas anéantir le bilan écologique de Barack Obama". Interrogé par le journal, le responsable d’une ONG explique notamment que la transition énergétique aux États-Unis n’est pas morte, dans la mesure où beaucoup d’États, de municipalités et de grosses entreprises ont pris des engagements ambitieux - et vont selon toute probabilité poursuivre leurs efforts à leur niveau.
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