
Au menu de cette revue de presse, lundi 2 janvier, l’attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, qui a fait 39 morts, ce week-end, dans une discothèque d’Istanbul, en Turquie. L’ouverture de session du nouveau Congrès américain. Et les remèdes de Donald Trump pour résoudre les problèmes de cyber-sécurité.
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On commence cette revue de presse internationale à Istanbul, en Turquie, où un tireur a tué 39 personnes qui fêtaient le Nouvel An dans une discothèque, ce week-end.
La douleur des proches des victimes fait la une de Hurryiet, qui défie, ce matin, le ou les auteurs, toujours recherchés, de cette attaque: «Les balles n’auront pas raison de nous», titre le journal - une déclaration dans la droite ligne des propos de Recep Tayip Erdogan, qui a réaffirmé, hier, «la détermination de la Turquie à détruire les menaces à leur sources», ajoutant que «ces attaques étaient faites pour déstabiliser le pays et créer le chaos - mais que la nation turque se devait de rester forte et unie contre ce jeu abject». «Ils ne nous dresserons jamais les uns contre les autres», promet le quotidien Sabah, qui voit dans l’attentat de ce week-end une tentative de détruire la «fraternité» entre les Turcs – une tentative attribuée par le journal au groupe Etat islamique, qui l'a effectivement revendiqué. D’après le quotidien, l’organisation djihadiste aurait, à-travers cet attentat, cherché à cibler «ce qu’elle hait et craint à la fois», le fait que les individus soient «libres, dans la démocratie turque, de vivre comme ils le désirent». Sabah qui dénonce au passage l’attitude des Occidentaux, qui vivraient «dans l’illusion que soutenir les terroristes turcs (entendez les groupes kurdes armés), pour lutter contre leurs terroristes (comprenez les terroristes islamistes), peut tenir lieu de politique». «La Turquie, assène le journal, est consciente qu’éliminer les terroristes signifie avoir du sang sur les mains, et que c’est là le prix à payer aujourd’hui pour assurer la paix à l’avenir».
La presse étrangère s’inquiète de voir l’attentat d’hier déclencher de nouvelles purges au sein de l’opposition. The Independent met en garde contre une nouvelle vague de répression, peu susceptible d’amener la Turquie sur la voie de la paix, bien au contraire. «Jamais depuis la fin de l’empire ottoman, il y a un siècle, l’unité et le futur du pays n’ont été si précaires, et son influence déclinante», estime le journal, qui juge que c’est là une «mauvaise nouvelle pour la région, pour l’Europe, et pour le monde». «La réaction habituelle du président Erdogan, après chaque attentat, est de s’en prendre aux libertés civiles et à ses opposants, de purger encore davantage la police et les institutions. Ca ne marche pas. Et la Turquie ne peut pas non plus poursuivre une politique étrangère si confuse et changeante», prévient le quotidien.
Aux Etats-Unis, le nouveau Congrès, largement dominé par les républicains, reprend ses travaux à partir de demain. Outre l’élection de son candidat, Donald Trump, le parti républicain a remporté les élections de mi-mandat, qui ont eu lieu en même temps que la présidentielle, parachevant sa mainmise sur le Sénat et la Chambre des représentants - c’est ce Congrès, présenté par The New York Times, comme «le Congrès républicain le plus puissant et le plus ambitieux depuis 20 ans», qui s’apprête à reprendre du service. Une perspective qui inquiète le quotidien, qui rappelle que cette nouvelle majorité a pour projet projet de «laisser son empreinte sur toutes les facettes de la vie des Américains», qu’il s’agisse de protection sociale, de régulation – ou plutôt de dérégulation - du marché du travail et de l’environnement, avec l’ambition de «détruire certaines des mesures les plus importantes adoptées sous l’Administration Obama» - dont fait partie l’Obamacare, la réforme du système de santé. Ce projet devrait toutefois se heurter à la forte résistance des élus démocrates, selon le journal, qui évoque leur volonté de tout mettre en œuvre pour ralentir voire bloquer les réformes envisagées par Donald Trump et le parti républicain, notamment grâce au système de procédure très complexe du Sénat.
Si The New York Times fait part de sa préoccupation quant au sort réservé aux mesures adoptées lors des deux mandats de Barack Obama, The Washington Post, lui, s’interroge sur la désinvolture affichée par son successeur sur les questions de cyber-sécurité. Interrogé une nouvelle fois sur la possible interférence de la Russie dans le cours de la présidentielle, le président-élu a fait ce commentaire: «Je ne connais pas d’ordinateur sûr à 100%. Quand on veut faire passer un message et être sûr qu’il ne sera pas intercepté, on écrit une lettre, et on l’envoie par coursier»…
On reste aux Etats-Unis, pour terminer, avec une initiative pour le moins originale. The Los Angeles Times rapporte que de petits plaisantins se sont amusés ce week-end à transformer les célébrissimes neuf lettres géantes blanches qui forment le mot Hollywood, sur les hauteurs de Los Angeles, en «Hollyweed», «cannabis sacré», probablement pour fêter l’adoption, en Californie, du cannabis à usage récréatif. Une petite prouesse, puisque chaque lettre mesure pas moins de 15 mètres de haut.
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