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Le président François Hollande est arrivé lundi en Irak pour rendre visite aux soldats français engagés dans l’offensive contre l’organisation État islamique (EI), dans un contexte marqué par plusieurs attentats jihadistes à travers le monde.

Une organisation jihadiste acculée dans son bastion de Mossoul, qui réplique en soutenant des attentats meurtriers à travers le monde. Dans ce moment crucial de la lutte contre l'organisation État islamique (EI), le président français François Hollande s'est rendu en Irak, lundi 2 janvier, afin de soutenir les forces françaises engagées contre le groupe sunnite radical.

"L'enjeu est la reconquête de Mossoul. Vous devrez donner à vos camarades les conditions de leur réussite", a déclaré François Hollande devant les détachements Monsabert et Narvik, deux unités de l’armée française basées près de Bagdad qui assurent la formation des forces irakiennes. "Agir contre le terrorisme en Irak, c'est aussi prévenir des actes terroristes sur notre sol", a-t-il ajouté. 2017, a poursuivi le chef de l'État, sera "l'année de victoire contre le terrorisme".

François Hollande, qui a atterri un peu avant 4 h 30 GMT à Bagdad, était déjà venu en Irak en septembre 2014. Il reste à ce jour le seul dirigeant majeur de la coalition internationale anti-EI, dirigée par les États-Unis, à s'être rendu en Irak depuis le lancement de cette coalition il y a deux ans et demi.

.@fhollande "je voulais confirmer l'engagement de nos forces à vos côtés" #irak pic.twitter.com/Zxgtnmac8w

— Élysée (@Elysee) 2 janvier 2017

Lors de sa précédente visite, le chef de l'État avait annoncé un soutien militaire accru de la France – deuxième contributeur de la coalition – aux forces irakiennes après une série de gains territoriaux majeurs de l'EI.

Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il doit d'abord rencontrer les soldats français formant les forces spéciales d'élite du contre-terrorisme (CTS).

Dans l'après-midi, il se rendra à Erbil au Kurdistan irakien (nord), où sont stationnées les forces spéciales françaises qui conseillent les peshmerga kurdes engagés dans la bataille pour la reprise de Mossoul à l'EI.

#Chammal : 10 frappes contre Daech en Irak et en Syrie cette semaine, 16 objectifs détruits. pic.twitter.com/iwxEDJrPwl

— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 21 décembre 2016

Lors de ses entretiens à Bagdad, "il va réaffirmer l'engagement des forces françaises au sein de la coalition internationale dans la lutte contre Daech [acronyme arabe de l'EI]", a précisé l'Elysée.

À Bagdad, il se rendra sous haute sécurité dans la zone verte pour s'entretenir avec les trois composantes du pouvoir irakien : le président kurde de la République Fouad Massoum, le Premier ministre chiite Haider al-Abadi et le président sunnite du Parlement Salim Al-Joubouri.

500 soldats français en Irak

Sa visite, dont le programme a été tenu secret jusqu'au dernier moment, est placée sous une sécurité maximale, deux jours après un attentat revendiqué par l'EI qui a fait près de 30 morts sur un marché de Bagdad.

À chaque recul sur le terrain, les jihadistes ripostent par des attentats de masse – à Berlin ou à Nice (sud de la France) – dont le mode opératoire glace les opinions publiques occidentales.

À Mossoul, l'EI résiste à coups de bombes, voitures piégées et autres opérations kamikazes à l'assaut lancé par des dizaines de milliers de soldats, policiers et miliciens irakiens.

Hollande en Irak : 2017, "année de victoire contre le terrorisme"

Depuis son engagement dans la coalition internationale en septembre 2014, la France a réalisé plus de 5 700 sorties aériennes, 1 000 frappes et détruit plus de 1 700 objectifs en Irak ou en Syrie.

Outre les 14 avions de chasse Rafale basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis, environ 500 soldats français assurent des missions de conseil, de formation et d'appui d'artillerie en Irak aux forces engagées dans la bataille de Mossoul. Ils ne participent toutefois pas directement aux combats.

L'Australie, l'Italie et la Grande-Bretagne font également partie de cette coalition qui compte environ 60 pays.

Depuis son élection, en mai 2012, François Hollande a enchaîné les interventions militaires à un rythme plus effréné qu'aucun autre président français: au Mali en 2013, en Centrafrique la même année, puis en Irak en septembre 2014 et en Syrie en septembre 2015.

Avec AFP