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Après l’agression de plusieurs hôtesses par un passager lors d’un vol entre Hanoï (Vietnam) et Séoul, la compagnie aérienne sud-coréenne Korean Air va autoriser ses équipages à faire usage de la force, notamment à l’aide de tasers.

Korean Air prend un virage sécuritaire. Dans un communiqué de presse relayé par l’agence Yonhap News, la compagnie aérienne sud-coréenne a annoncé qu’elle allait renforcer la sécurité à bord de ses avions. Plusieurs mesures ont été annoncées et elles vont directement affecter le travail au quotidien du personnel de bord.

"Nos équipes réagiront plus fermement et activement contre les actes violents qui menacent le bon déroulement du vol", détaille Korean Air. Pour ce faire, les hôtesses et autres stewards vont recevoir des formations sur comment neutraliser et immobiliser un passager au comportement dangereux.

Au moins un steward dans chaque vol

En plus de ces entraînements, les équipages auront davantage de latitude pour utiliser le taser dont ils disposent en cabine. Jusqu’à ce jour, ils ne pouvaient s’en servir que dans des situations jugées extrêmes. En revanche, la compagnie n’a pas donné plus de détails sur la nature des circonstances pouvant entraîner l’usage de ce pistolet à impulsion électrique.

Stun guns and male crew: Korean Air to get tough on unruly passengers https://t.co/szG8aPjm2D pic.twitter.com/cxOHZTB9Uu

— Reuters Top News (@Reuters) 27 décembre 2016

La dernière décision prise par Korean Air concerne la composition de son personnel de bord. La compagnie veut masculiniser ses équipes en intégrant, au minimum, un steward dans chaque avion.

"Les transporteurs aériens américains ont pris de telles mesures après les attentats du 11 septembre 2001. Mais ce ne fut pas le cas des transporteurs asiatiques [...] Nous allons nous servir du dernier incident pour renforcer nos standards de sécurité", a déclaré le président de Korean Air, Chi Chang-Hoon, lors d’une conférence de presse.

Des équipes "mal préparées"

Le 20 décembre, lors d'un vol entre Hanoï et Séoul, plusieurs hôtesses ont été agressées par un passager alcoolisé. Cet évènement a bénéficié d’une couverture médiatique importante de par la présence du chanteur Richard Marx dans cet avion. L’artiste a expliqué que l'équipage était "mal préparé" et "mal équipé" pour gérer une telle situation.

Contacté par Mashable FR, Air France explique que son personnel navigant ne dispose d'aucune arme à bord des avions mais bénéficie d'une formation renforcée pour maîtriser des individus en cabine.

Dans les trains français en revanche, la situation a déjà évolué. Depuis le mois d'octobre et l'application de la loi Savary, les agents de la police ferroviaire patrouillent en civil et armés. Selon Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF en charge de la sûreté, ils sont plus de 3 000 répartis sur tout le territoire. Cette sécurité supplémentaire n'a pas empêchée Anis Amri de transiter par une gare française après l'attentat de Berlin.

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