La presse internationale suit avec intérêt les suites de l’enquête sur l’attentat de Berlin. Les journaux locaux, notamment le Bild, commentent largement les photos de vidéo surveillance divulguées par la Radio Berlin Brandebourg. On y voit Anis Amri sortir d’une mosquée salafiste huit heures après le drame. Comment un homme identifié depuis des mois comme un auteur potentiel d’un attentat terroriste a-t-il pu passer entre les mailles du filet, s’interroge le Suddeutsche Zeitung ?

Pour le quotidien de Munich, le constat est amer : "l’Allemagne est l’un des rares pays d’Europe qui a longtemps échappé à une attaque terroriste. Ses enquêteurs ont à maintes reprises déniché des cellules terroristes et réussi à les démanteler à temps. Mais l’année 2016 montre que cela ne marche pas toujours”.

La presse internationale commente également la chute d’Alep en Syrie. C’est "un tournant décisif" pour Bachar Al assad après près de 6 ans de conflit titre le New York Times. Le Figaro revient pour sa part sur les derniers rebelles qui quittent "en silence" les décombres d’Alep. L’envoyé spécial Georges Malbrunot décrit la fouille des soldats russes. "Les cars et les bagages sont fouillés" (…), des balles et des explosifs sont récupérés. Mais les rebelles sont autorisés "à garder leurs armes légères qu'on aperçoit parfois derrière les vitres".

Le journal pan arabe Al Hayat revient de son côté sur la réunion tripartite entre russes, iraniens et turcs sur l’après Alep, qui a eu lieu mardi à Moscou. Pour ce quotidien, cette réunion était bien une "préparation de l’ère Trump". En ouvrant le terrain à la négociation en Syrie, Vladimir Poutine fait un cadeau au prochain président américain qui n’aura à gérer que l’avenir politique du pays. Dans le ciel d’Alep, pas d’éclaircie pour l’instant rappelle Courrier international. Sous le crayon de Chappatte, l’ombre de deux Pères Noël plane encore sur la ville...